Wrong a tout faux

Wrong a tout faux

Wrong a tout faux

Wrong a tout faux

Au cinéma le

Quentin Dupieux poursuit dans la veine de l'humour absurde. En oubliant l'humour au bénéfice de l'absurde.

Un matin, Josh se réveille et découvre que son chien, Paul, a disparu. Dès lors, autour de lui, tout commence à se dérégler. Et la vendeuse de pizza nymphomane, son voisin jogger honteux ou le curieux Master Chang, qui vont croiser son chemin, ne vont pas l’aider à ramener de la normalité dans tout ça.

Eric Judor | UFO Distribution

Après l’irrésistible Steak (sorti en 2006 et disposant aujourd’hui d’une auréole culte) et le moins convaincant Rubber (l’histoire d’un pneu serial-killer passée sur les écrans en 2010), Quentin Dupieux continue de creuser son sillon dans le champ de l’absurde et du non-sens. Les plans sont soignés et une réelle étrangeté s’échappe de chaque plan, mais, même si certaines touches hilarantes sont à mettre au crédit du réalisateur, cet imagier du bizarre se contemple avec un certain ennui. Dialogues de sourds, situations abracadabrandesques (voir ces employés de bureau sur le point de se retrouver, littéralement, sous l’eau au travail), personnages lunaires, cinglés ou inquiétants, Wrong a tendance à se reposer un peu trop facilement sur ce défilé insolite. Sans réellement se soucier de raconter quelque chose.

Eric Judor | UFO Distribution

Certaines séquences semblent posées là simplement pour ajouter une note dissonante supplémentaire à une partition déjà bien cacophonique ; des intrigues périphériques sont laissées à l’abandon ; des personnages secondaires disparaissent brutalement dès qu’ils se révèlent incapables à donner un sens à une intrigue qui ne va nulle part. Comme si, sous couvert d’humour absurde, il était permis de faire n’importe quoi. « Si vous n’aimez pas le film, dites-vous que c’est de votre faute », aimait à répéter Quentin Dupieux, lors des avant-premières publiques. Une pirouette, qui permet, sous un sourire de type sympa, d’exprimer tout le mépris éprouvé à l’égard des spectateurs imperméables à ce fouillis arty. Lorsque vous verrez ce film, s’il vous laisse complètement froid, n’oubliez donc pas de faire votre mea culpa.

> Wrong de Quentin Dupieux, France/Etats-Unis, 2011 (1h34)

 

 

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