Opération réussie à la Clinique de l’amour

Opération réussie à la Clinique de l’amour

Opération réussie à la Clinique de l’amour

Opération réussie à la Clinique de l’amour

Au cinéma le

Si les interventions chirurgicales dans ce bloc opératoire sont rares, l'humour, lui, opère.

L'équipe soignante de la Clinique de l'Amour | Photo DR

Et si le salut de la comédie française se trouvait dans la parodie et l’humour absurde ? Les OSS 117 de Michel Hazanavicius, Steak et Rubber de Quentin Dupieux, Le grand soir de Gustave Kervern et Benoît Delépine, réussites plus ou moins récentes de ce genre hexagonal sinistré se glissent dans ces deux catégories. La Clinique de l’amour !  ne peut que les y rejoindre.

Le deuxième film réalisé par Artus de Penguern, douze ans après Grégoire Moulin contre l’humanité, est à l’image de son auteur : fantasque, lunaire, poétique et déjanté. Des qualificatifs qui correspondent aussi aux personnages qui peuplent l’hôpital privé dont il est question dans le titre. Un chirurgien loin d’être un as du bistouri, une infirmière vénale, une autre irascible, un patient suicidaire, véritable catastrophe ambulante, et même, un ours… se croisent dans ce décalque azimuté des séries télés médicales. On pense parfois aux gags visuels de Jacques Tati et, à d’autres moments, aux meilleurs moments de la série culte québécoise Le Cœur a ses raisons. La mise en place de l’intrigue n’est pas la plus captivante, mais peu à peu, la perfusion de dinguerie fait effet pour culminer dans un final à rallonge loufoque, digne d’un délire sous anesthésie.

Artus de Penguern et un ours | Photo DR

Tout n’est pas réussi, mais l’ensemble l’est bien davantage que la majorité des comédies signées, au hasard, Onteniente, Aghion ou Lavaine. Le casting, composé, entre autres de Héléna Noguerra, Bruno Salomone et Dominique Lavanant, nous change des Kad Merad, Franck Dubosc et Mathilde Seigner. Surtout, La Clinique de l’amour ! a le mérite d’exister et de tenter d’imposer sur grand écran un humour qui ne s’enferme dans aucun carcan, passe du trivial au familial (et vice-versa), et ne cherche pas à appliquer des recettes toutes faites. La Fête du cinéma est peut être terminée mais le film vaut le coup d’être célébré en salle. Rire, c’est bon pour la santé ! 


 

> La Clinique de l’Amour, réalisé par Artus de Penguern, France/Belgique/Luxembourg, 2011 (1h23)

 

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