À l’école de la prostitution

À l’école de la prostitution

À l’école de la prostitution

À l’école de la prostitution

24 mai 2012

Vendre son corps, c’est un métier, et un métier, cela s’apprend. En Espagne, une école un peu spéciale est dans le collimateur de la justice : l’Académie du plaisir propose une formation à la prostitution.

Vous cherchez un emploi dans un secteur qui ne connaît pas la crise ? Tentez le plus vieux métier du monde : en plus, il existe même une formation pour ça ! L’Académie du plaisir, à Valence (Espagne) propose une formation express pour devenir un ou une professionnel de la… prostitution. Pour 100 euros, la formation de huit jours offre des travaux pratiques pour apprendre à utiliser les sex-toys et maîtriser les positions du Kama-Sutra, mais aussi des cours plus théoriques, sur l’histoire de la prostitution, la législation en vigueur, la manière de répondre aux clients ou encore les différentes maladies que l’on est susceptible de contracter dans l’exercice de ce métier.

Flyer de l'académie des plaisirs

A la clé, l’académie promet à ses futures étudiants (c’est une formation mixte) qu’une fois formés, ils ne resteront pas longtemps sur le marché du travail. Une aubaine dans un pays ou la moitié des moins de 25 ans est au chômage ? La justice espagnole ne l’a pas vraiment vu sous cet angle, puisqu’elle vient de la faire fermer. Dans la presse espagnole, Brandon Morales, l’un des quatre « professeurs » de l’académie, se défend en arguant être « contre le proxénétisme. Souvent, les proxénètes abusent de l’ignorance des gens qu’ils font travailler. Au contraire, nous sommes là pour donner toutes les informations nécessaires ».

L’Académie du plaisir, dont la réouverture n’est pas à l’ordre du jour, n’en a pas vraiment terminé avec la justice, qui doit encore trancher sur son cas : car aux yeux du Code Pénal espagnol, l’incitation à la prostitution est un délit. A Valence, les élus locaux demandent aussi que soient retirées toutes les publicités pour cette école. Il faut dire que ses fondateurs avaient bien ciblé leurs potentiels étudiants, puisqu’ils allaient jusqu’à distribuer des tracts aux abords des universités.