Cela a beau être un mal de saison, cette année, la grippe fait de gros dégâts aux Etats-Unis. A en croire le CDC (Centers for disease control, qui suit la progression des maladies), le pays est touché par la plus grosse épidémie de la décennie.

Pour suivre sa progression le plus précisément possible, des scientifiques ont décidé de se tourner… vers Twitter. Comme l’explique le site Examiner.com, une équipe de chercheurs et d’informaticiens de l’hôpital Johns-Hopkins vient de mettre au point une technique de suivi qui s’appuie sur l’analyse des tweets et de leur contenu.

L’objectif poursuivie par l’équipe réunie autour de Mark Dredze est double : obtenir des données en temps réelle sur la maladie, et trier qualitativement les infos. Pour ce faire, ils ont mis au point une sorte de « filtre sémantique », pour distinguer les tweets de ceux qui se disent atteint de symptômes grippaux et ceux qui ne font qu’en parler sur le réseau.

Le dispositif a été testé à la fin de l’année dernière. Si l’on en croit ses créateurs, les informations collectées par ce biais auraient permis « une amélioration importante dans le suivi des données ». C’est en tout cas ce que l’on peut lire sur le site de Johns-Hopkins, évidemment prompt à communiquer sur le sujet.

Les inventeurs de l’innovation espèrent pouvoir travailler rapidement avec les autorités sanitaires américaines et pensent déjà à développer son usage pour surveiller la progression d’autres maladies.