Des caricatures de Mahomet ont de nouveau créent la polémique. Près de sept ans après la publication de dessins représentant le prophète dans la presse danoise, la controverse vient de faire son retour au Pakistan.
Cette fois-ci, c’est Twitter qui est au centre de la colère. Dimanche, les autorités pakistanaises de télécommunication (PTA) ont effectivement annoncé le blocage du site de microblogging à cause d’un « concours de caricatures » jugé « blasphématoire », selon l’AFP. Elles se ravisaient toutefois huit heures plus tard.
Le ministère de la Technologie de l’information, à l’origine de cette décision, assure avoir demandé à plusieurs reprises aux responsables du réseau social que ce concours ne soit pas organisé. Ils ont rappelé au passage que l’Islam interdit toute représentation de Mahomet, quelle qu’elle soit. « Dès qu’ils auront retiré ce contenu, le site sera débloqué », annonçait dimanche le président de la PTA Mohammad Yaseen.
Twitter a-t-il accepté de supprimer le contenu contreversé ? Le site de microblogging affirme n’avoir absolument rien retiré pour obtenir son déblocage au Pakistan. Le gouvernement aurait en fait plier face aux réactions très négatives d’un grand nombre contre la censure, estime l’agence Associated Press.
Ce n’est pas la première fois que le Pakistan monte au créneau à cause d’un contenu jugé « blasphématoire » : en 2010, Facebook et YouTube avaient déjà été bloqués par les autorités locales. A l’époque, le premier avait accepté de retirer l’élément qui posait problème.