Pour ou contre la statue de Carla Bruni-Sarkozy ? C’est la question qui divise les habitants de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), révèle ce dimanche Le Parisien. Voulue par le maire UMP, la statue à l’effigie de la Première Dame s’élèvera en mai prochain sur l’une des places de la ville. Deux mètres de bronze qui sèment la discorde. Pour le maire Jacques J.P. Martin, il s’agit d’offrir à la ville « un petit morceau d’Italie ». Un hommage rendu à l’importante communauté italienne de la cité mais aussi aux plumassières, des femmes qui travaillaient à la fabrique de plumes dans une ancienne usine de Nogent-sur-Marne. Ainsi, Carla Bruni-Sarkozy sera représentée en vêtements de travail, tenue traditionnelle de plumassière par la sculptrice Elisabeth Cibot. Une idée saugrenue, après l’inauguration en 2011 du dojo David Douillet. Mais le maire est ravi « donner une existence physique à la mémoire des Nogentais ».
La statue de la discorde a fait réagir l’opposition. « C’est triste pour les femmes qui ont fait ce métier, déclare William Geib (PS), Carla Bruni a dû voir plus de plumes sur les autruches et dans les défilés que dans les usines ! »
A droite aussi, on s’insurge. « Ce léger détail n’avait pas été spécifié lors du vote du budget », éclate Marc Arazi. Et à en croire le « divers droite » Michel Gilles, la statue a coûté 80 000 euros dont 40 000 payés par la ville et les habitants de Nogent sur Marne.
Quant à Carla Bruni-Sarkozy, a-t-elle réellement accepté de voir une statue à son effigie érigée au cœur de Nogent-sur-Marne ? Veut-elle mettre en place un culte de la personnalité dans la cité val-de-marnaise ? D’après la plus proche collaboratrice, la Première Dame a en effet accepté que l’artiste utilise son visage pour un bronze mais n’a jamais voulu que la statue porte son nom.
Une statue pour laquelle le plus dévoué des maires UMP pourrait y laisser des plumes.