Toxicomanie, héroïne médicinale pour les plus réfractaires ?

Toxicomanie, héroïne médicinale pour les plus réfractaires ?

Toxicomanie, héroïne médicinale pour les plus réfractaires ?

Toxicomanie, héroïne médicinale pour les plus réfractaires ?

24 avril 2012

Un récent rapport de l'OEDT légitime le recours à l'héroïne médicinale dans le traitement des toxicomanes réfractaires à tout autre traitement.

Dans le traitement de la toxicomanie, l’OEDT, Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, vient de reconnaître dans un rapport publié jeudi dernier que pour les cas les plus difficiles, un traitement utilisant l’héroïne médicinale comme drogue de substitution pouvait donner des résultats.
Actuellement, et selon le même rapport, la méthadone ou la buprénorphine est utilisée en tant que drogue de substitution par 700 000 dépendants aux drogues sur 1 300 000 recensés en Europe.

1 300 000 usagers d'opiacés en Europe | FlickR_CC_Douaireg

Un petit groupe d’entre eux est systématiquement réfractaire à ces traitements. Il semblerait que dans ces cas bien précis, l’utilisation de l’héroïne médicinale soit désormais un possible traitement. Celle-ci est fabriquée par des laboratoires pharmaceutiques et ne présentent pas les nombreux produits présents dans l’héroïne vendue dans la rue et très dangereux pour les consommateurs.

Selon le Journal International de Médecine, jim.fr, en Suisse, pays pionnier, les chiffres ont montré une forte diminution du nombre de décès par overdose, passant de 400 à 150 entre 2007 et 2008, et une baisse de 60 % des actes de violence dans la rue. Le site rappelle également une expérience anglaise menée en 2010. En 14 semaines de soin, les analyses d’urine des patients, réfractaires à tout autre traitement, montraient que plus de 70% d’entre eux ne s’approvisionnaient plus dans la rue, diminuant ainsi les risques d’overdoses et l’apparition de nombreux problèmes liés aux substances dangereuses.

La recommandation du rapport concernant l’utilisation d’héroïne médicinale constitue une avancée énorme. Le corps médical étant très réticent à la prescrire. Pour rassurer les troupes, Wolfgang Götz directeur de l’OEDT, a tenu à préciser : « Il ne s’agit pas simplement d’offrir de l’héroïne à des consommateurs de cette substance. Il s’agit d’un système de traitement extrêmement réglementé, ciblant un groupe de patients particulièrement difficiles à traiter ».