Panique en Ecosse. La princesse Merida refuse le mariage arrangé que l’on veut lui imposer. D’autant que ses prétendants, loin d’être des princes charmants, sont tous plus tâches les uns que les autres. Bien plus intéressée par le tir à l’arc et le crapahutage, elle doit affronter les regards réprobateurs de son père, le roi Fergus, et sa mère, Elinor. Une sorcière offre ses services à Merida, mais cette dernière était loin de se douter que ce coup de main se révèlerait être un sale coup.
Le Pixar Disney estival est arrivé. Principale originalité : il met en scène une héroïne – une première – qui se démarque des princesses auxquelles les spectateurs sont accoutumés (Cendrillon, Aurore, Raiponce et compagnie, c’est de vous que je parle). Merida n’a que faire des fanfreluches et se fiche du prince charmant comme de sa première couronne.
Sans peur et sans reproche, elle passe ses journées en forêt, s’entraînant à améliorer ses talents d’archère, et elle est bien décidée à ne pas se laisser dicter son destin. Une sorte de Mulan des Highlands.
Il ne faut pas aller plus loin dans le désir d’émancipation pour que l’héroïne à la crinière rousse flamboyante soit qualifiée de Rebelle (on notera que le titre original, Brave, s’intéresse davantage au courage de Merida). Sans être d’un féminisme exacerbé, ce film d’animation a au moins le mérite de proposer un autre modèle aux petites filles et ce, même si l’indocilité de Merida finit par être relativement dompté. En voulant n’en faire qu’à sa tête, elle va trop loin et, après avoir réparé son erreur, elle ne peut faire autrement que d’en tirer une bonne leçon.
Plein d’humour (notamment avec les triplés, frères de Merida, facétieux), bien rythmé, et visuellement très beau (les paysages écossais sont splendides), Rebelle est une réussite.
> Rebelle de Mark Andrews, Brenda Chapman et Steve Purcell, États-Unis (1h35)