Il a fêté son 100e anniversaire en 2005. Le magazine américain Variety, qui couvre l’actualité du spectacle, devenu la bible de l’industrie du cinéma, est à vendre. C’est son propriétaire, Reed Business Information (RBI) qui l’a annoncé ce vendredi sur le site internet. Pour RBI (filiale du géant anglo-néerlandais Reed Elsevier), cette vente est dans la continuité de sa nouvelle stratégie, adoptée depuis trois ans : se séparer de tous les magazines professionnels américains.

Lors de sa création, en 1905 à New York, Variety était un hebdomadaire. C’est à partir de 1933 qu’il est devenu quotidien (il ouvre par la même occasion des bureaux à Los Angeles). Le magazine, véritable marque à l’international, aborde autant le divertissement, le théâtre, la télévision et les jeux vidéo. Le magazine, prestigieux et influent, s’est aussi fait une spécialité de traiter l’aspect commercial et les enjeux financiers du cinéma. Depuis quelques années, il est en concurrence frontale avec Deadline et The Wrap pour traiter l’actualité d’Hollywood.

Ces dernières années, les critiques de longs métrages se faisaient de plus en plus nombreuses, les films du monde entier étant passés au crible. Variety s’est aussi fait remarquer en France, en décembre 2011, lorsque l’un de ses journalistes, Jay Weissberg, avait qualifié le film Intouchables de « raciste et choquant », parlant même d’un racisme « digne de la Case de l’Oncle Tom, que nous avions espéré ne plus jamais revoir sur les écrans américains ».