A vendre, hameau abandonné, triste état

A vendre, hameau abandonné, triste état

A vendre, hameau abandonné, triste état

A vendre, hameau abandonné, triste état

21 février 2012

Depuis 2008, le village de Courbefy est à l'abandon. Le dernier propriétaire du site ayant fait faillite, le hameau tout entier est aujourd'hui à vendre aux enchères. Sans grand succès.

Courbefy a vécu mais Courbefy ne fait plus rêver. Ce hameau, situé sur la commune de Bussière-Galant (Haute-Vienne), a été mis aux enchères hier à Limoges. Mise à prix ? 300 000 euros. A saisir : 19 bâtiments, une auberge, des cuisines, chambres d’hôtes… abandonnés. Aucun acheteur ne s’est montré intéressé, malgré de nombreux acquéreurs potentiels dans la salle. La chapelle du XIIIe siècle à proximité n’aura pas attiré le chaland.

Comment en est-on arrivé là ? Comment un hameau peut-il finir dans une vente aux enchères ? Courbefy était un charmant village vacances dans les années 70, avec son restaurant, sa piscine et son cours de tennis, attirant de nombreux promoteurs privés. Des initiatives intéressées par un potentiel de touristes qui se sont toutes transformées en échecs. Le petit village du Limousin avait perdu ses habitants depuis des années déjà, en raison de l’exode rural.

Courbefy ne fait plus vraiment rêver. | Capture vidéo France 3

Jusqu’en 2003, il a accueilli des enfants en colonies de vacances. Ensuite, son cœur s’est progressivement arrêté. Depuis 2008, Courbefy était totalement abandonné après la faillite du dernier propriétaire, malgré sa tentative d’aménager un complexe hôtel-restaurant. En vain. La végétation a depuis gagné du terrain, les maisons n’ont plus de fenêtres, la ruine est proche.

Son dernier propriétaire n’ayant pas réussi à vendre son affaire (sa dette se monte aujourd’hui à 500 000 euros), c’est le Tribunal de grande instance de Limoges qui a mis aux enchères le hameau. Avec le résultat que l’on sait. Le coût élevé des rénovations expliquant sans doute le peu d’intérêt des acheteurs, seul le bâti étant encore exploitable. La communauté de communes des Monts de Châlus aurait bien aimé se porter acquéreur, par exemple, mais le prix de la réhabilitation fait réfléchir.

Dans dix jours, les enchères seront closes. Si le village de Courbefy ne trouve pas d’acquéreurs, il deviendra définitivement la propriété du Crédit Agricole, la banque créancière qui poursuivait l’ancien propriétaire.