Facebook, Google, Microsoft, Yahoo!, Youtube. Ils sont au total vingt-et-un groupes, la plupart des géants du secteur de l’Internet, à être dans le collimateur de la justice indienne. Il ne manquait plus que le feu vert du gouvernement indien pour aller plus loin. C’est chose faite. Des poursuites judiciaires pourront donc être entamées contre ces acteurs du web. En cause ? La publication par des internautes de contenus jugés obscènes, non retirés de la Toile par Facebook, Google, Yahoo! et les autres. Si le gouvernement indien assure ne pas vouloir imposer de censure et soutenir la libre expression, il s’oppose aux publications jugées « offensantes et diffamatoires ». Rappelant au passage les obligations de contrôle de ces entreprises en cas de dérapages des internautes.
L’information pourrait faire sourire mais cette décision des autorités indiennes pourrait entraîner la convocation des dirigeants des sociétés pointées du doigt, devant un tribunal de la capitale. Charges retenues ? Incitation à la haine religieuse et au désordre social. Oui, parce que les autorités indiennes visent particulièrement des publications représentant des divinités dans des postures olé olé.
Face à ces faits, la Haute Cour de Delhi a déjà prévenu Facebook et Google qu’ils devaient absolument mettre en place un système de filtrage. Une injonction assortie d’une menace : le réseau social et le moteur de recherche pourraient être bloqués en cas de non-action. Lourde sanction pour un pays qui compte 100 millions d’internautes, et plus de 41 millions d’utilisateurs sur Facebook.