Parler en toute liberté de sa sexualité, faire des rencontres autour de films et de discussions, obtenir des « connaissances précises sur les sexualités alternatives »… pas de doute, l’université de Harvard a bien changé depuis que les époux Obama s’y sont rencontrés.
Tout ça, c’est à cause de Munch. Pas Edgar, l’artiste à qui l’on doit Le Cri, non. Munch, c’est le nom d’un club étudiant qui fait beaucoup parler de lui depuis un mois, parce qu’il invite désormais tout le monde à parler très librement du sado-masochisme.
L’objectif : « Tout en respectant les intérêts sado-maso de la plupart de ses membres, l’association vise à fournir un espace ouvert, tolérant et utile aux étudiants intéressés par les sexualités coquines quelles qu’elles soient », comme il l’est expliqué dans les statuts de cette structure.
Pas question cependant que le club ne transforme une des salles de l’université du Massachussetts en back room. Au cours des manifestations proposées par Munch, les contacts sexuels sont effectivement proscrits.
Le Harvard Crimson, le célèbre journal étudiant de Harvard, a réalisé une enquête auprès d’étudiants, pour savoir ce qu’ils en pensaient. Et visiblement, le club où le SM est roi a plutôt la cote.
Ce qui n’empêche pas certaines voix de s’élever contre Munch. Interrogée au micro de la très conservatrice Fox News, Luciana Milano, présidente de l’Anscombe Society, a déploré que la création de ce club « marginalise celles et ceux qui ont une vision plus traditionnelle de la sexualité ».
Mais en même temps, c’est normal. L’Anscombe Society, c’est l’autre club d’Harvard qui parle sexualité. Et il prône… l’abstinence.