Un mouvement de consommateurs est en train de prendre rapidement de l’ampleur en Grèce. Le « mouvement des patates », contre l’inflation, contre la vie chère, contre les intermédiaires qui « se gavent », court-circuite les modèles traditionnels de consommation. Un groupe de citoyens grecs, originaires de Pieria, dans le nord du pays, a décidé de ne plus s’embêter avec les intermédiaires. Ils ont commandé directement aux producteurs et ont livré à la population des dizaines de tonnes de pommes de terre.
Le kilo de patates, à réserver sur Internet, est proposé au consommateur à 25 centimes d’euro contre 70 au moins dans les grandes enseignes. De même, le dispositif est attractif pour les producteurs puisque les distributeurs ne leur proposeraient qu’entre 10 et 15 centimes le kilo.
« Le mouvement des patates » prend de l’ampleur en Grèce. Vendredi 2 mars, une grande distribution était organisée à Thessalonique, l’une des plus grandes villes du pays. L’idée du groupe de consommateurs fait des émules jusque dans la banlieue d’Athènes. Et il ne compte pas s’en tenir à la patate. Farine, riz, huile d’olive, le groupe de la Pieria vise plus loin. Pour en finir avec des prix qui ne baissent pas ou peu alors que le niveau de vie a considérablement baissé, lui.