Lui c’est TocToc, un jeune artiste d’une vingtaine d’années. Au début du mois de juin, il a voulu rendre homme à Serge Gainsbourg. Echelle télescopique, billets de 500 francs version TocToc dans la poche, paquet de gitanes, des clopes, plein de clopes et… le cendar de Gainsbarre, nom de baptême de l’œuvre. Sous le bras, du papier kraft où il a dessiné un Duduss du chanteur. Duduss ? « Les personnages que je crée sont souvent des personnages que je connais bien car je les aime tout simplement. Je synthétise donc le personnage que je dessine pour le réaliser en Duduss. Le nom de Duduss m’est venu instinctivement quand un ami m’a demandé qui étaient ces personnages que je dessinais tout le temps. »
C’est toute une mise en sène qui a été élaborée pour le collage de ce Duduss sur la façade de l’ancienne maison de Gainsbourg, au 5 bis, rue de Verneuil, dans le VIIème arrondissement, déjà couverte de tags, pochoirs, graffitis. La vidéo qui tourne sur le Net a été réalisée par une étudiante britannique, Marielle Jay. On y grille beaucoup de clopes. Toutes servent à remplir le cendar de Gainsbarre, en plexiglass. Personnages centraux du court-métrage, avec les cigarettes, les billets de 500 euros. Fait d’armes de Gainsbourg en 1984, il avait brûlé un billet de 500 euros en direct, sur le plateau de 7 / 7. Le bon vieux Pascal Blaise, prend cette fois les traits d’un Duduss, signé TocToc, « un surnom que ma famille et mes amis me donnaient quand j’étais tout petit ».
Il a commencé voici moins d’un an avec le collage de l’indien Duduss. Boosté par les retours enthousiastes, TocToc n’a plus laissé tombé son Duduss. En mars dernier, à l’occasion de l’exposition Tim Burton à la cinémathèque française, on avait déjà parlé le lui. Il avait collé, sur les murs de Paris, neuf Duduss « Tim Burton » accompagnés par des héros Duduss des films du maître. Le cavalier sans tête, Beetlejuice, Edouard aux mains d’argent…
Des personnages attachants, des concepts originaux. Toctoc raconte des histoires. On devrait reparler de lui.