Comme dans toutes les grandes villes, avoir un animal de compagnie à New York peut se révéler être un véritable défi, qu’a priori, de nombreux New-Yorkais relèvent. Avec plus d’un demi-million d’habitants sur Manhattan seulement (dans d’autres quartiers comme Brooklyn ou le Queens, plus verts, cette population peut tripler), nos amis à quatre pattes profitent d’une vie agréable. Ce qui n’est pas forcément le cas de leur propriétaire…
Si les Etats-Unis sont connus pour être le pays où tout est plus grand, plus large, plus gros, plus sucré, il n’en est pas de même pour les animaux. La superficie des appartements de Manhattan se rapprochant dangereusement de celle d’une boîte à chaussures, il n’est pas rare de voir des businessmen promener leur chihuahua dans les rues du district. Les molosses nichent davantage dans les autres quartiers.
Obstacle à ne pas prendre d’animal de compagnie : règles drastiques et amendes exorbitantes, en cas de non-respect des ces "lois canines". Ainsi, hors de question de ne pas tenir Médor en laisse. Il faut également ramasser derrière son chien (je vous laisse imaginer quoi). Certains parcs ont des espaces réservés aux toutous et peu de restaurants, supermarchés ou autres lieux publics les laissent entrer. Au vu de la largeur des rues, avenues et trottoirs, il est rare de voir un chien attendant son maître sur la chaussée. Si à Paris, on peut aisément garder un œil sur "son clebs" en sirotant un petit café au bar du coin, les Starbucks de la 5e Avenue n’offrent pas cette possibilité.
Autre frein (le plus grand en ce qui me concerne) : le climat. Il ne se passe pas un hiver à New York sans neige, voire sans tempête de neige. Quant aux températures, elles avoisinent les -10° C. Pour l’été, combat inverse puisque le thermomètre atteint facilement les 40 degrés. (Ce qui a été le cas fin juillet, avec risque bien sûr de voir "toutounet" tourné de l’œil pour cause de déshydratation si votre appartement n’a pas de clim’). Sachant qu’un animal a besoin de sortir deux à trois fois par jour et ce, quelle que soit la température. Les promenades se transforment donc rapidement en corvée ou peuvent devenir sujet de discorde lorsque le thermomètre se montre capricieux.
Business dog
Un problème qui peut aisément être résolu grâce à l’émergence d’un métier, de plus en plus en vogue, pour peu que l’on gagne bien sa vie : dog walker. Etudiants, femmes au foyer ou sans emploi, ces personnes se font payer (forfait à la semaine) pour promener votre chien tous les jours ou plusieurs fois par semaine, lorsque vous êtes au travail. Et si votre chienchien s’ennuie, il est possible, avec accord du directeur, dans certaines entreprises d’emmener son petit toutou au travail. Certaines sociétés ont même des « office dog » que les employés peuvent promener à leur guise dans la journée pour faire une pause.
New York, ce n’est pas qu’un mythe, est la Mecque du shopping. Pour les humains comme pour les canidés. En plein été, on peut voir déambuler maître et chien avec lunettes de soleil style aviateur. L’hiver, toutou est aussi couvert que son propriétaire et il n’est pas rare de les voir arborer des tenues en lien avec les fêtes du moment (Halloween, Noël, etc.) – en moyenne 40 dollars américains la tenue pour un yorkshire. Je vous laisse imagine la note quand il faut habiller un labrador.
Mais les services ne s’arrêtent pas à des considérations aussi futiles que la mode. Nombreux sont les magasins dédiés à des services habituellement réservés aux humains pour les chiens. Le plus intéressant ? Le Doga. Combinaison subtile des termes dog et yoga pour que toutou apprenne à bouger son corps avec son maître. Autre magasin retenant l’attention : ceux qui proposent des produits holistiques pour animaux offrant toute une gamme de produits naturels pour aider votre animal de compagnie à bien dormir, avoir un beau poil, traitant l’anxiété ou encore une mauvaise image de soi (je n’invente rien : Crab Apple : for poor self-image).
A l’heure où les magasins bio fleurissent, nombreuses sont les boutiques de nourriture animalière bio qui ouvrent aux quatre coins de la ville. Sans oublier spa et hôtels pour toutous chics. Prix de la coupe ? De 55 dollars américains pour un chien à poil court à plus de 150 pour un chien à poil long. C’est ainsi que l’on peut expliquer le fait que l’expression : une vie de chien, n’existe pas en anglais…