« Django Unchained », la violence déchaînée

« Django Unchained », la violence déchaînée

« Django Unchained », la violence déchaînée

« Django Unchained », la violence déchaînée

Au cinéma le

Le Tarantino nouveau rend un hommage appuyé au western spaghetti. Avec beaucoup de sauce tomate.

1858, quelque part au Texas. Le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, achète Django, un esclave qui peut l'aider à retrouver deux criminels dont la tête a été mise à prix, et lui assure qu'il lui rendra sa liberté lorsque la mission aura été accomplie. Les deux hommes commencent leur traque et apprennent à se connaître. Schultz découvre ainsi que Django est marié à Broomhilda, esclave dans une grande plantation du Mississippi, et qu'il compte bien la délivrer.

Sony Pictures Releasing France

Chaque film de Tarantino est un hommage au cinéma bis, d'exploitation, et autres séries B qui ont nourri sa cinéphagie, et en même temps, une démonstration de son érudition dans ce domaine. Django Unchained multiplie les clins d'oeil appuyés aux westerns spaghetti (autrement dit, les western italiens, qui ont connu leur âge d'or dans les années 1960). Le titre lui-même est une référence au Django de Sergio Corbucci (1966), dont le rôle principal était tenu par Franco Nero, acteur qui, pour boucler la boucle, fait une apparition dans le film de Tarantino.

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Mais Django Unchained n'est pas complètement un western, Q.T. lui préfère le terme de "Southern", puisque le thème central du film est l'esclavage. Tarantino dit s'être beaucoup documenté sur cette époque, sur les conditions de vies des esclaves et les traitements qui leur étaient infligés. Cela transparaît dans le scénario qui préfère cependant ne pas trop verser dans l'aspect documentaire et s'échappe vite dans un déferlement d'imagerie pop d'excès visuels, qui font la griffe du réalisateur. De la même manière qu'Inglorious Basterds était un "western dans une Europe sous domination nazie" et "une fable de revanche juive", selon les dires de Tarantino, Django Unchained prend des libertés avec l'Histoire pour livrer un récit de vengeance où le héros, ancien esclave, règle leur compte aux Blancs oppresseurs.

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Tarantino a le sens des dialogues percutants, qui prennent toute leur saveur dans la bouche de Jamie Foxx, Christoph Waltz et Leonardo di Caprio (à noter que seul le second a décroché une nomination aux Oscars cette année) et n'a pas son pareil pour ménager ses effets et clouer le spectateur au fauteuil à grands renforts de violence graphique et de flots d'hémoglobines. L'humour et la malice de Q.T. sont aussi très présents dans Django Unchained, qui aurait pu être raccourci (le montage final dépasse les 2h40), mais se déguste tout de même sans que l'on voit le temps passer.

>> Django Unchained, de Quentin Tarantino, Etats-Unis (2h44)

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