Pas de police pour ceux qui n’ont plus de pénis

Pas de police pour ceux qui n’ont plus de pénis

Pas de police pour ceux qui n’ont plus de pénis

Pas de police pour ceux qui n’ont plus de pénis

20 août 2012

Dans le centre de l'Argentine, les personnes qui souhaitent rejoindre les forces de l’ordre doivent prouver qu’elles n’ont pas subi d’ablation du pénis. La polémique fait grincer beaucoup de dents, et pas que dans la police.

Pour patrouiller dans la province de Cordoba, la police veut des agents qui en ont. Depuis la fin de la semaine dernière et la publication d’un article dans le quotidien La Voz del Interior, une grosse polémique agite les forces de l’ordre en Argentine. Selon le journal, la police de Cordoba considère qu’au moment de choisir ses aspirants policiers « ceux qui auront subi une ablation du pénis ou auront les testicules atrophiés ne pourront postuler ». Une nouvelle disposition qui a été prise via un décret par le gouverneur de la Province.

Les forces de l'ordre, en Argentine. l Flickr - CC - Olmo Calvo

Ni une ni deux, les associations de défense des transsexuels sont montées au créneau. D’autant qu’elle intervient peu après une nouvelle législation : depuis trois mois, en Argentine, les personnes transsexuelles peuvent désormais s’enregistrer sous l’identité sexuelle de leur choix à l’état-civil. Les militants considèrent donc cette mesure comme discriminante. Ce dont se défend la police de Cordoba : « Si la personne va bien et présente une pathologie de ce type, son cas est examiné par une commission de médecins qui se prononcera après avoir demandé des études psychologiques et psychiatriques », a précisé le médecin de la police locale. Avant d’ajouter : « Nous sommes confrontés à de nouvelles situations : nous apprenons à y répondre au fur et à mesure ».

Ce qui est sûr, c’est que chaque candidature retoquée sera étudiée… dans le moindre détail.