106 journalistes ont perdu la vie en 2011

106 journalistes ont perdu la vie en 2011

106 journalistes ont perdu la vie en 2011

106 journalistes ont perdu la vie en 2011

19 décembre 2011

Le Mexique, le Pakistan et l'Irak sont les pays les plus dangereux pour les journalistes. Au total, 106 reporters sont morts cette année. Soit près de deux par semaine.

Tintin est peut-être à l’honneur grâce à Spielberg, en cette fin d’année 2011, mais il ne fait pas bon être reporter. Et peu importe la région du globe en question. Cette année, 106 journalistes ont été tués dans 39 pays, selon le rapport annuel de l’organisation non gouvernementale suisse Presse Emblème Campagne (PEC). Le chiffre est stable par rapport à l’an passé (105 victimes), après une année 2009 très meurtrière (122 journalistes tués).

Sans surprise, les journalistes qui ont couvert les événements en Egypte, Libye, Syrie, Tunisie et au Yémen ont été particulièrement exposés : l’ONG dénombre 20 morts dans ces pays arabes.

Mexique, Pakistan, Irak (à égalité avec la Libye) : c’est le triste podium des pays les plus dangereux pour les journalistes, dans lesquels sont décédés respectivement 12, 11 et 7 reporters. Viennent ensuite les Philippines, le Brésil et le Honduras (6 tués, dans les trois cas). Plus généralement, la région de l’Amérique latine a été la plus inamicale pour les journalistes (35 tués en 2011), notamment en raison de la guerre sanglante que se livrent les cartels de la drogue et l’armée mexicaine. Le Mexique, où assassinat, intimidations et harcèlements sont devenus le lot quotidien des journalistes – locaux et internationaux.

Parmi les 106 journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions, 70 ont été visés intentionnellement, les autres étant morts accidentellement (attentats, manifestations, combats, etc.).

> Mise à jour 22/12/2011 :

Reporters sans frontières (RSF), pour sa part, retient le chiffres de 66 journalistes tués en 2011, tout en précisant qu’il s’agit là de « professionnels des médias dont RSF a pu établir de façon avérée qu’ils ont été tués à cause de leurs activités de journaliste. [Ce chiffre] ne comprend pas [les journalistes] tués ou assassinés pour des motifs indépendants de leur profession ou pour lesquels le lien avec leur travail n’a pas pu encore être confirmé. »