Pas de surprise, les dépenses de santé en France sont toujours aussi importantes. Selon le dernier rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), la France a consacré, en 2009, 11,8 % de son PIB aux dépenses de santé. Et figure dans le trio de tête des pays les plus dépensiers en la matière, derrière les États-Unis (17,4 %) et les Pays-Bas (12 %), la moyenne étant de 9,6 %. Viennent ensuite l’Allemagne (11,6 %), le Danemark (11,5 %) et le Canada (11,4 %).
11,8 % du PIB français ? Pas très parlant. Et si je vous dis que l’OCDE chiffre ces dépenses de santé en France à 3 978 dollars par an et par habitant, soit environ 2 975 euros, on mesure un peu plus le budget nécessaire pour se soigner. Un chiffre élevé par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE (3 233 dollars par habitant, soit 2 418 euros) mais tout de même bien loin de ce que « coûte », en moyenne, un Américain à son pays (7 960 dollars, soit 5 941 euros).
Dans la quasi totalité des pays de l’OCDE, les fonds publics sont la principale source de financement de ces soins médicaux. La France ne fait pas exception : 78 % de l’argent dépensé en matière de santé l’était par un financement public, 7 % étant à la charge du patient. Les assurances maladies privées, elles, assuraient 13 % des dépenses totales.
Le système de santé français est donc couteux. Mais ce rapport en dit peu sur la qualité des soins en France. Parce que dépenser beaucoup pour soigner mieux, qui s’en plaindra ?