Bois de Boulogne : les prostituées dénoncent un harcèlement policier

Bois de Boulogne : les prostituées dénoncent un harcèlement policier

Bois de Boulogne : les prostituées dénoncent un harcèlement policier

Bois de Boulogne : les prostituées dénoncent un harcèlement policier

6 juin 2012

Un groupe de travailleuses du sexe proteste contre « l’acharnement » dont les forces de l’ordre feraient preuve à leur égard.

Ils et elles battaient déjà le pavé le 18 mai. Le 2 juin, ils et elles ont remis ça, et leur colère ne faiblit pas. Les prostituées indépendantes du bois de Boulogne affirment être « la cible d’un acharnement accru » et l’objet d’arrestations dont « l’illégalité (…) est flagrante ».

Principalement en cause, si l’on en croit LeMonde.fr, un arrêté du préfet de police datant du 1er mars, interdisant aux prostituées l’utilisation de camionnettes pour exercer leur activité. Arrêté dont l’application est apparemment scrupuleuse : les travailleuses du sexe assurent que les arrestations pour racolage deviennent quotidiennes mais pas forcément fondées, de leur point de vue.

manifestation pour le droit des prostitués en 2007 | FlickR_CC_William Hamon

Les personnes interpellées « étaient dans leurs camions, et donc invisibles aux yeux du public » assure un communiqué commun du Syndicat du travail sexuel (Strass), du collectif (des prostituées) du 16e arrondissement et de l’association Acceptess-T.
« Tout dans le droit en vigueur et son application a pour principal objet d’entraver l’exercice de la prostitution, de repousser les travailleurSEs du sexe toujours plus loin, accroissant ainsi les risques pour leur sécurité et leur santé », soutiennent les rédacteurs du communiqué.
Afin de relancer le dialogue, Me Stéphanie Marcie-Hullin, avocate de plusieurs prostituées, a demandé à rencontrer le nouveau préfet de police de Paris, Bernard Boucault ainsi que le ministre de l’intérieur, Manuel Valls.