La ville qui voulait vendre son nom

La ville qui voulait vendre son nom

La ville qui voulait vendre son nom

La ville qui voulait vendre son nom

2 novembre 2012

Pour éponger ses dettes, la municipalité d’Izumisano pensait avoir trouvé la bonne solution : renommer la ville au nom d’un riche investisseur. Sauf que ça n’a pas marché.

On connaissait les enceintes sportives qui portent le nom d’entreprises, les clubs sportifs dont le nom est lié à celui d’une société (le PSV Eindhoven, historiquement rattaché à Philips). Au Japon, on a failli rebaptiser une ville, proche d’Osaka du nom d’un généreux investisseur.

A Izumisano, la situation économique est effectivement plus que tendue. La cité de 103 000 habitants doit effectivement composer avec une dette de 100 milliards de yens (soit près d’un milliard d’euros) : le besoin de liquidités est de plus en plus pressant.

Izumisano a besoin de d'argent. | DR

C’est en partant à la recherche d’un sponsor prêt à payer au moins un milliard que la municipalité a eu l’idée de mettre un élément bien particulier dans la balance : le nom de la ville. En clair, si un donateur (de préférence, une entreprise prête à s’installer au moins dix ans sur son territoire) était décidé à investir à Izumisano, les élus étaient prêts à remplacer le nom de la cité par celui de l’investisseur.

Au final, personne ne s’est déclaré intéressé. Pire encore : cette initiative a provoqué la colère des habitants. Plusieurs d’entre eux ont jugé bon de rappeler aux élus que « le nom de la ville est porteur d’une histoire et qu’on ne peut pas le vendre ou l’acheter », rapporte l’AFP.

Si cette initiative est pour le moins inattendue, elle renvoie à un problème de fond : au Japon, plusieurs villes sont désormais très endettées et les recettes fiscales s’amenuisent. Notamment parce que la population vieillit, qu’il y a de plus en plus de retraités et de moins en moins de personnes actives. Face à cette situation, il va vite falloir trouver autre chose que de brader des noms de ville.