Des souris cocaïnomanes oublient leur addiction

Des souris cocaïnomanes oublient leur addiction

Des souris cocaïnomanes oublient leur addiction

Des souris cocaïnomanes oublient leur addiction

8 décembre 2011

Des scientifiques suisses viennent de mettre au point une méthode qui permet de traiter l’addiction à la cocaïne chez les souris. En agissant sur leur cerveau.

Effacer l’empreinte laissée par la cocaïne sur le cerveau ? Des chercheurs suisses y sont parvenus, mais sur le cerveau de souris, pour le moment. De quoi espérer mettre au point un traitement contre l’addiction à la drogue chez l’Homme.
Chez le consommateur, quel qu’il soit, la cocaïne marque le cerveau d’une empreinte durable et laisse des traces profondes, même après une longue période d’abstinence. Or, les scientifiques de l’Université de Genève ont réussi à rétablir, même après un sevrage, un comportement normal chez des rongeurs « dépendants » auxquels ils avaient réinjecté de la cocaïne.

La recherche compulsive de drogue (l’hyperactivité) – habituelle chez les cocaïnomanes – a été traitée au laser grâce à une technique qui stimule les terminaisons nerveuses du cortex préfrontal : les neurones ont retrouvé une activité normale. En d’autres termes, après traitement, les souris exposées à la cocaïne ont réagi comme si elles n’en avaient jamais vu ni jamais pris !

Evidemment, la question qui se pose est de savoir si cette méthode est applicable et efficace chez l’Homme… Le professeur Christian Lüscher, qui a dirigé l’équipe suisse, se veut prudent. « Notre cerveau est bien plus compliqué et la prise de drogue s’étend souvent sur une beaucoup plus longue période que dans nos travaux. » L’application thérapeutique chez des êtres humains n’est donc pas pour tout de suite.