Un sourire plus jaune que blanc

Un sourire plus jaune que blanc

Un sourire plus jaune que blanc

Un sourire plus jaune que blanc

28 novembre 2011

Devant la multiplication des "bars à sourire" en France, les chirurgiens-dentistes ont décidé d'alerter l'opinion sur les risques liés à cette pratique à la mode.

Acte médical ou simple soin cosmétique ? C’est ainsi que l’on pourrait résumer le conflit qui oppose férocement les chirurgiens-dentistes aux propriétaires de lieux permettant de se faire blanchir les dents, appelés « bars à sourire ». L’Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD) a décidé de s’attaquer frontalement à ces officines – de plus en plus nombreuses – proposant un éclaircissement dentaire qui laisserait pantoise Arielle Dombasle et son Email diamant.
Pour eux, cette pratique qui se démocratise est dangereuse. Dans leur viseur, un personnel peu qualifié pour ce type d’interventions, et surtout, l’exposition des clients à des risques réels dans le cas de séances trop répétitives (une séance dure en moyenne moins de quinze minutes).

Pour l’ONCD, qui dit vouloir défendre la santé publique, le problème principal réside dans les produits utilisés et leur concentration en peroxyde d’hydrogène – l’eau oxygénée. Cet agent chimique blanchissant vient de faire l’objet d’une directive européenne qui précise que les produits d’éclaircissement dentaire contenant entre 0,1 et 6 % de peroxyde d’hydrogène ne pourront pas être vendus librement aux consommateurs, mais uniquement à des « praticiens de l’art dentaire . Ce produit étant irritant, les dentistes doivent s’assurer qu’il n’y a pas de contre-indications avant d’effectuer l’acte. Ce qui n’est pas fait dans les bars à sourire.

Dans le camp d’en face, on rétorque que c’est une pratique qui existe depuis plus de dix ans aux Etats-Unis et on certifie que les bars à sourire respectent scrupuleusement la norme européenne. Et que les clients mineurs et les femmes enceintes ne sont pas admis pour de tels soins.