Si l’idée vous a peut-être déjà effleuré l’esprit, ce locataire, lui, est carrément passé à l’acte. Furieux que son propriétaire lui retienne sa caution de 2.000 euros, un jeune homme a décidé d’en avoir “pour son argent” et s’est fait filmer en train de détruire ce que l’on suppose être son ancien appartement. Mise en ligne le 23 novembre 2013 par un dénommé Clement Crippa, la vidéo totalise, cinq jours plus tard, plus de 150.000 vues.
« Bonsoir mon cher propriétaire. si je réalise cette vidéo c’est que je n’arrive pas à vous joindre, que ce soit par mail, par téléphone ou par courrier », explique, à la caméra, le jeune homme. Avant de poursuivre : « Vous avez exigé de retenir ma caution. Et bien, je vais vous montrer que j’en aurai pour mon argent ». Quelques secondes plus tard, le locataire saccage la salle de bain à coups de masse, avant de filer dans la pièce principale, de détruire les murs et les radiateurs en dédiant sa vidéo « à tous les propriétaires véreux », égrénant au passage quelques noms d’oiseaux. Le tout sur L’hymne à la joie de Beethoven.
Une vidéo qui a reçu un accueil mitigé sur Youtube. Si certains le félicitent de son acte, d’autres craignent, au vue de la viralité de la vidéo, que les propriétaires ne soient encore plus méfiant vis-à-vis des jeunes à qui ils louent leurs biens. D’autres encore crient carrément au « fake » et dénoncent une mise en scène.
Quoi qu’il en soit, si la vidéo est vraie et que le jeune homme s’appelle bien Clément Crippa, il s’expose à une remise en état des lieux, à ses frais, en plus d’éventuelles poursuites judiciaires. Le site service-public.fr est très clair : « Lorsque les dégradations résultent d’un défaut d’entretien ou d’un manque de soin du locataire, c’est à lui qu’il appartient d’effectuer les réparations. C’est le cas notamment des moquettes brûlées, des murs percés par de gros trous. » En outre, selon le site de la Maif, « Le propriétaire [est] autorisé à prélever sur le dépôt de garantie les sommes nécessaires à ces travaux et pourra même réclamer un supplément ».
Et si le locataire refuse, il peut se retrouver au tribunal. En janvier 2013, le site du quotidien local La république des Pyrénées relatait l’histoire d’anciens locataires condamnés par la justice à payer pour les dégâts qu’ils avaient occasionnés dans leur ancien logement. Une condamnation qui aura mis tout de même 6 ans à arriver…