Il y a une semaine, Nicolas Sarkozy avait déjà monopolisé les deux chaînes. Seul face à la crise. Ce soir encore, ce sera le Sarkoshow sur TF1 et France 2. Mais le président a trouvé un nouvel acolyte pour monter sur scène. Un partenaire de taille. Il sera accompagné dans ce spectacle de Barack Obama. Himself.

Jean-Pierre Pernaut et Yves Calvi passés à la trappe, on retrouve les bonnes vieilles habitudes de TF1 et France 2. Nicolas et Barack, assis côte à côte, seront interrogés par Laurence Ferrari et David Pujadas. Une interview croisée d’une quinzaine de minutes. En anglais, please, parce que Mister Obama en a décidé ainsi. Pour éviter tout problème de compréhension et d’éventuels quiproquos.

Un quart d’heure pour parler de l’euro, de la crise économique, de la Grèce et du G20, évidemment. Rien que ça. Quinze petites minutes pour aborder de gros dossiers, c’est bien peu. Mais c’est largement suffisant pour prendre la pose, pour la belle image. Suffisant pour que les deux chefs d’Etat, en difficulté dans leur pays sur le plan de la politique intérieure, retrouvent des couleurs en survolant des sujets internationaux. Pour Sarkozy, c’est l’occasion de se présenter face aux Français avec la stature d’un chef d’Etat, reconnu par ses pairs. Pour Obama, il s’agit de donner son soutien à l’Europe et la zone Euro, les Etats-Unis craignant les conséquences d’un naufrage de l’Europe sur leur propre économie.

Une belle stratégie de communication aussi pour deux hommes qui jouent leur réélection en 2012. Et n’espérez pas de dérapages ni de questions embarrassantes, l’interview a été enregistrée dans l’après-midi, dans le bureau du maire de Cannes.

Dans son précédent show, Nicolas Sarkozy avait attiré environ 12 millions de téléspectateurs, sur les deux chaînes. Record battu, ce soir, dans le JT de 20 heures ? Vous, vous préfèrerez peut-être Plus belle la vie ou Scènes de ménages. Il y aura plus de suspense.