Robinet coupé pour le Fonds mondial

Robinet coupé pour le Fonds mondial

Robinet coupé pour le Fonds mondial

Robinet coupé pour le Fonds mondial

1 décembre 2011

La diminution des ressources allouées au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme oblige l'institution à revoir ses projets de financement. Inquiétant.

L’information est passée quasiment inaperçue. Et elle sonne avec encore plus de résonnance en cette Journée mondiale de lutte contre le sida. Le Fonds mondial de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a décidé, la semaine passée, d’annuler le onzième tour de table (prévu en mars 2012) qui devait servir à attribuer des financements à de nouveaux projets.

La faute à qui ? A la crise économique et au peu d’intérêt manifesté par les pays riches. Les donateurs – les Etats – coupent le robinet, le Fonds mondial, qui prend en charge 3,3 millions de malades, trinque. Automatiquement. Une décision lourde de conséquence puisque de nombreux malades des pays en développement ne pourront pas avoir accès aux traitements qu’ils devaient pourtant recevoir.

Cette institution financière internationale est un gros contributeur dans la lutte contre ces trois maladies, en intervenant aussi bien dans la prévention et le traitement que dans les soins apportés aux malades. « Beaucoup d’Etats ont repoussé ou abaissé leurs contributions quand ils ne l’ont pas annulée. Or depuis dix ans, le Fonds mondial a été l’un des instruments les plus efficaces dans la lutte contre le sida. Il est choquant, alors qu’il y a eu des avancées scientifiques considérables, de constater que la lutte risque d’être pénalisée pour des questions d’argent », s’inquiète Tido von Schoen-Angerer, le directeur exécutif de la campagne MSF pour l’accès aux médicaments essentiels.
Malgré cette décision, le Fonds mondial a annoncé que sa nouvelle stratégie visait à sauver 10 millions de vies d’ici 2016.