Le quiz des procès portés à l’écran

Le quiz des procès portés à l’écran

Le quiz des procès portés à l’écran

Le quiz des procès portés à l’écran

24 juin 2011

Mercredi dernier est sorti Omar m'a tuer, de Roshdy Zem. Le procès d'Omar Raddad, condamné puis gracié, avait secoué la France, et le Maroc. Ce fait divers et ce procès ont inspiré le cinéaste qui lui, a inspiré Citazine. Cette semaine, place au quiz des procès portés à l'écran. Votre mission, trouver le nom du film ou du téléfilm.

 

Question 1 :

Je m’inspire de l’affaire des caporaux de Souain. En 1915, des soldats épuisés par des journées de combat sans succès, refusent de monter à l’assaut d’une bataille qu’ils estiment voués à l’échec. Le général, un brin susceptible quand on lui parle de sa stratégie, demande à son artillerie de les pilonner pour qu’ils sortent des tranchées. Vingt-quatre hommes sont désignés pour passer devant le conseil de guerre, quatre seront exécutés pour l’exemple. Le film montre le combat du colonel Dax, interprété par Kirk Douglas, qui prend la défense des mutins, sans succès. Ce film sera censuré pendant dix-huit ans en France, portant atteinte à la dignité de l’Armée française.
Je suis ?

Question 2 :

Réalisé en 1961, je mets en scène quatre magistrats allemands tombés sous le coup de la justice suite à la défaite des nazis en 1945. L’Histoire retient cet épisode comme étant « le procès des juges ». Burt Lancaster y campe l’un des quatre juges mis en accusation. Mon histoire s’inscrit dans celle des grands procès contre les dirigeants nazis qui ont eu lieu entre 1945 et 1946. Je soulève une question primordiale : les exécutants sont-ils aussi coupables que les commanditaires ? Je suis ?

Question 3 :

Je suis l’un des personnages les plus sulfureux de mon époque. Le film raconte mon parcours, met en scène mes frasques mais surtout mon combat pour la liberté d’expression, et le respect du Ier amendement de la Constitution des Etats-Unis, au sens le plus large du terme. On m’a d’abord accusé, en 1976, d’obscénité et crime organisé, rien que ça ! Je cours ensuite de procès en procès, souvent mis en accusation pour diffamation. Je ne cours pas au sens propre du terme, puisque je suis paralysé du bas du corps suite à une tentative d’assassinat. Mon héros est l’éditeur d’un fameux magazine porno. Je suis ?

Question 4 :

Pas de procès dans mon histoire mais les événements initiaux qui ont conduit à un procès massif. Ceci dit, si un grand nombre de personnes a été condamné, le véritable responsable a, lui, réussi à échapper à la justice. Celui-ci, frappé de procédure d’impeachment, préfère poser sa démission. Il est ensuite gracié par son vice-président, devenu président, John Ford. Je suis le début de ce scandale, le travail acharné de deux journalistes du Washington Post. Ils enquêtent d’abord sur un cambriolage, toutes les pistes les mènent à la Maison Blanche. Je suis ?

Question 5 :

Je suis la libre adaptation d’une affaire médiatico-politico-financière très compliquée. Corruption, détournements de fonds, mépris des puissants envers les lois, je suis tout à fait captivant. Je vois l’affaire à travers les yeux de la juge d’instruction qui a mis Loïk le Floch-Prigent sous les verrous. Froide, déterminée, professionnelle (accent norvégien de rigueur), toute ressemblance avec une personnalité politique à lunettes serait le fruit du hasard. J’ai été réalisé par un monument rieur et moqueur du cinéma français. Je suis ?

Question 6 :

Cette saleté d’évêque Cochon se frottait les mains quand on a grimpé mon héroïne sur le bûcher. Celle-ci a voulu bouter les Anglais hors de France, c’est pourtant les Français qui l’ont boutée hors du monde. Elle a pu rejoindre Dieu avec qui elle entretenait déjà de grandes conversations de son vivant. Il lui disait ce qu’il fallait faire, et je peux vous assurer qu’il a toujours préféré la France à l’Angleterre. Je suis un film hybride. Initialement conçu pour le parlant, je suis finalement muet, pour des raisons techniques. Tordu comme mon héroïne, qui n’a jamais connu le mâle. Je suis ?

Question 7 :

Film d’Oliver Stone, je relate une des théories sur les raisons de l’assassinat de Kennedy. Kevin Costner y interprète Jim Garrison, un procureur de la Nouvelle Orléans qui conteste les conclusions de la commission Warren, qui concluait que Lee Harvey Oswald avait agi seul. La théorie du complot de Garrison est que le meurtre aurait été commandité par la pègre. Une théorie fumeuse car tout le monde sait que c’est un complot de vénusiens sionistes orchestrée par le Colonel Olrik. Quoi qu’il en soit, la sortie du film engendra de vives polémiques sur la théorie du complot et sur l’éthique du réalisateur, qui n’hésita pas à rajouter des faits imaginaires pour le bien du scénario. Je suis ?

Question 8 :

Téléfilm dont le rôle principal est joué par Patrick Timsit, dont on n’est pas sûr qu’il ait déjà tourné dans un bon film. Je raconte l’histoire du plus célèbre serial killer du début du XXe siècle. Grand séducteur et petit escroc ou l’inverse, je suis condamné en 1921 pour le meurtre de onze personnes dont dix femmes. Je reste aussi célèbre pour avoir incinéré une partie des corps après les avoir découpés. Je meurs guillotiné sans jamais avoir avoué ces meurtres. Je suis ?

Question 9 :

Téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe sur un évènement historique qui eut un impact considérable sur la colonisation du Nouveau Monde. Procès-débat entre Bartholomé de Las Casas (Jean-Pierre Marielle) et Juan de Sepulveda (Jean-Louis Trintignant) sur la question de l’humanité des Indiens d’Amérique. Sepulveda défend le devoir moral des colonisateurs qui apportent une civilisation à un peuple dépourvu de vertu. Las Casas proteste contre les exactions cruelles des Espagnols envers des êtres humains. Civilisation par l’exemple et civilisation par la force s’opposent. Dans cette version romancée de ce débat, l’Eglise accordera l’humanité des Indiens et l’interdiction de leur mise en esclavage, mais en même temps légitimera la Traite des Noirs, leur humanité n’étant pas reconnue par l’institution. Je suis ?

Question 10 :

Téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe, oui encore moi, avec Claude Rich, je raconte l’histoire d’une lutte de théories scientifiques devant un tribunal de l’Inquisition. Une nouvelle théorie élaborée par un obscur astronome polonais affirme que la Terre tournerait autour du soleil, ce qui contredit insidieusement le dogme de l’Eglise. Cette théorie se voit relayée dans l’Europe entière et se voit défendre par un astronome de Pise, qui infirme le géocentrisme aristotélicien. Le Pape aura beau dire à cet hurluberlu italien de se taire, rien n’y fait, l’astronome sera conduit devant un tribunal de l’Inquisition où là, sans aucune pression du tout, il abjura enfin sa théorie. Je suis ?