L’économie de partage connaît un succès croissant entre le co-voiturage, le co-working, le prêt ou la location d’outils ou de compétences, etc. Et pourquoi la presse ne serait pas concernée ? Depuis le début du mois de juin 2013, trocdepresse.com permet d’organiser sur internet l’échange de journaux et de magazines entre voisins.
Car franchement, n’est-il pas temps d’arrêter d’entasser vos journaux au pied de votre canapé ou à côté de votre cheminée ? Votre appartement, où votre maison, n’a pas vocation à se transformer en zone de culture de mini-montagnes à base de journaux, souvent vieux de plusieurs semaines, et qui prennent la poussière. Il faut agir.
« Ne jetez plus vos magazines, échangez-les ! » Voilà le leitmotiv du site. Concrètement, s’il existe déjà des initiatives de partage de journaux ou de magazines dans certains immeubles, où les résidents les déposent en libre-service à l’entrée une fois lus, le site permet de donner de la visibilité à cette idée. « Nous accumulions beaucoup de numéros que j’échangeais auparavant avec mes parents, à Marseille. Mais sur Paris je ne me voyais pas le faire aussi facilement avec mes voisins, alors j’ai imaginé ce site, pour faciliter la démarche », explique au blog Alternatives du Monde.fr Julien Fuentes, le fondateur du site.
En s’inscrivant sur le site, gratuitement, vous pouvez retrouver vos voisins inscrits, connaître leurs lectures et décider du moment de l’échange, et réciproquement. Ensuite, il n’y a qu’à glisser vos journaux et magazines dans la boite aux lettres de vos voisins, ou leur remettre en main propre, et le tour est joué. Et si vos voisins ne connaissent pas (encore) l’idée et le site internet, vous pouvez commander un “kit ambassadeur” pour faire connaitre le concept autour de vous.
Une belle idée, mais qui pourrait en fâcher plus d’un. Et la crise de la presse alors ? Julien Fuentes se défend : « Contrairement à ce qu’on me dit parfois, je ne suis pas du tout là pour faire de l’ombre à la presse papier, au contraire. Ça donne plus de lectorat et plus de visibilité aux titres. Je vais essayer de rentrer en contact avec des groupes de presse, il y a des choses à faire sur des abonnements mutualisés », a-t-il assuré auprès de l‘AFP.
Les débuts sont encourageants puisque le site aurait dépassé le millier d’inscriptions, toujours selon l’AFP. Reste maintenant à trouver un modèle économique pérenne, le service étant totalement gratuit.
Lire plus, sans se ruiner, augmenter le taux de lecture des journaux et magazines le tout en créant des liens avec vos voisins. Vous vous y mettez quand ?