Les codes QR, ces codes-barres carrés, vont-il fleurir dans les cimetières ? Après avoir investi les musées, les rues des grandes métropoles et même les cartes de visite, ils pourraient se multiplier sur les tombes. Aux Etats-Unis, plusieurs sociétés proposent, du moins vendent, l’éternité au format numérique. Rien que ça.
Ces dernières se sont spécialisées – et elles sont peu aux Etats-Unis à avoir cette spécialité rapporte le quotidien québécois La Presse – dans ces codes-barres d’un genre un peu particulier. Une fois scannés, via un smartphone, le code renvoie vers des contenus numériques liés au défunt : textes chéris, livre d’or, mais aussi photos et/ou vidéos.
Et il n’y a rien à faire, ou presque. Il suffit de faire parvenir par internet à l’entreprise de son choix le contenu à associer au code QR, puis de coller sur la tombe la plaque de bronze ou de cuivre, avec le code, envoyé par l’entreprise.
Et il y aurait un certain engouement, à moins qu’il ne s’agisse de curiosité ? Dans La Presse, une des compagnies interrogées assure avoir eu des demandes des quatre coins des Etats-Unis. Et même d’Australie.
Deux problèmes, et pas des moindres, se dressent cependant sur la route de l’éternité : d’une part, les codes QR, apparus dans les années 2000, restent sous-utilisés (et leur utilisation ne devrait probablement pas décoller dans les prochaines années), ce qui pourrait largement freiner le développement de ce type d’entreprises. D’autre part, rien ne garantit la pérénnité du format dans 100 ou 200 ans.
Et si vous vous interrogiez sur le prix de l’immortalité au format numérique, il vous en coûtera environ 150 $.