Avis à tous les DRH qui lisent assidument cette rubrique : « Le doublement du taux de promotion dans un service réduit l’apparition des maladies cardiaques d’environ 20 % ». Cette affirmation, on la doit à Michael Anderson, de l’université de Californie à Berkeley, et Michael Marmot, de l’University College de Londres, deux chercheurs en économie qui se sont intéressés aux liens susceptibles d’exister entre perspectives de carrière et état de santé.
Les différences constatées entre ceux qui travaillent dans des services où les possibilités d’avancement sont réelles et ceux qui travaillent là où ce n’est pas le cas « persistent même lorsqu’on tient compte du taux de prévalence initial de problèmes cardiaques, du niveau des fonctionnaires lors de l’embauche et des différences de conditions de travail entre services », assurent Marmot et Anderson, qui viennent de publier une étude relayée par Courrier International.
Réalisée en s’intéressant de près au parcours de près de 4 700 fonctionnaires installés dans la région de Londres, cette enquête est en fait le dernier maillon d’une chaîne d’études sur les effets potentiels des promotions et autres distinctions sur la santé.
Ainsi, une précédente étude, déjà conduite par Michael Marmot, assurait que les lauréats des Oscars vivaient plus longtemps que les nominés. Même chose pour les prix Nobel.