Avouons-le : pour découvrir une ville, le premier réflexe est de prendre de la hauteur. Qui, a New York n’a pas trépigné d’impatience dans l’ascenseur conduisant au toit de l’Empire State Building ou du Rockfeller Center, qui offrent tous deux des panoramas époustouflants sur Big Apple ?
Hong Kong, en Chine, n’échappe pas à cette règle : Victoria Peak, cette colline de 500 mètres de haut qui domine la ville (et où les loyers sont parmis les plus élevés du monde) est régulièrement prise d’assaut par les touristes, et les locaux. Ils viennent contempler la skyline de la ville et ses dizaines de tours qui s’élancent vers le ciel. On compte pas moins de 30 gratte-ciels dont la hauteur dépasse les 200 mètres.
Romain Jacquet-Lagreze, un jeune artiste-photographe français, a pris le contre-pied de cette tendance à s’élever. Dans son livre, Vertical Horizon, paru en septembre 2012, il publie ses clichés des gratte-ciels de la ville… immortalisés en contre-plongée.
L’idée est simple. Simplissime même. Et les effets sont détonants. Sur certaines photographies, la sensation d’écrasement se combine avec son exact opposé : l’impression de fuite vers l’infini, le long des façades des immeubles. Des formes nouvelles apparaissent, géométriques ou anarchiques, les motifs se répètent des dizaines et des dizaines de fois, à donner le tournis. C’est la ville entière qui se dévoile sous un nouveau jour.
Sur son site, Romain Jacquet-Lagreze explique avoir été “abasourdi par la ‘course au ciel’ de la ville », et justifie ses clichés par le besoin “de partager ce qu’il ressentait avec son appareil photo”. Un travail qu’il décrit comme une “immersion profonde dans l’atmosphère dense de la ville, et un enregistrement de la diversité de ces environnements”, d’après les propos rapportés par le site fubiz.net.
La prochaine fois que vous sortirez de chez vous, pensez à lever les yeux au ciel (et n’hésitez à partager ce que vous voyez dans les commentaires).