Si vous souhaitez revivre des souvenirs d’enfance ou réaliser un rêve de gosse, cette nuit en cabane vous comblera. Rien de tel qu’être perché à la cime d’un arbre pour être au plus proche de la nature et se prendre pour Peter Pan. L’idée a germé dans la tête d’un gamin, Arnaud de la Chesnais, qui une fois adulte (enfin, presque ! ) développe, réalise et désormais exporte son concept : la cabane en l’air. Le PDG du domaine des Ormes nous explique sa lubie. Mais c’est en parcourant, avec Valérie Kugler, les 200 hectares des Ormes où sont disséminées les cabanes que le rêve devient réalité.
Et pour vous, laquelle ?
Arnaud dessine sa première cabane en 2004, destinée à sa soeur tout juste mariée. « J’ai eu envie de lui offrir une cabane pour sa nuit de noce. » Le prototype est construit à 10 mètres du sol dans un hêtre à coté de la demeure familiale. Elle deviendra « la cabane Château ». Lui vient alors l’idée de peupler le domaine de cabanes et d’offrir des nuits atypiques à des touristes de passage sur la côte d’Emeraude, en Bretagne. L’aventure est en marche. Les cabanes fleurissent alors sur les séquoias, les thuyas ou encore les marronniers du parc.
Les formes s’arrondissent, les accès se diversifient, le design s’inspire de l’imaginaire. Envie de partager un moment privilégié avec vos enfants ? Adoptez « les cabanes familiales ». Installées entre quatre mètres et cinq mètres de hauteur, les cabanes s’articulent autours de terrasses. Envie d’isolement ou de vivre un moment privilégié ? Grimpez entre huit mètres et treize mètres dans « les cabanes échelles ». Avides de sensations fortes, vous pourrez atteindre votre « cabane tyrolienne » en passant d’arbres en arbres ou encore vous élevez jusqu’à « la Cabane 7ème ciel » à plus de 21 mètres. Sujets au vertige s’abstenir !
La dernière née n’a pas vocation à se nicher dans un arbre mais à dériver doucement sur l’eau. Les cabanes sont alors installées sur une barge et les passagers se laissent bercer par le mouvement. « Des clients nous ont dit avoir ressenti une sensation de retour à la nature plus forte sur l’eau que dans les arbres », précise Valérie. À chacun sa communion avec la nature…
Un respect de la nature
La volonté de proposer un hébergement si proche de la nature doit s’inscrire dans un mode de construction adéquat. Ici, on veut protéger la nature, l’éco-construction est alors de mise ! « Rien n’est planté ni vissé dans les arbres » insiste Arnaud, « lorsque l’une d’elle est démontée il ne reste plus de traces de sa présence. » Les cabanes en Douglas et Mélèze (bois) sont construites sur des plateformes suspendues dans l’arbre. « Chaque année un contrôle phytosanitaire contrôle la bonne santé de l’arbre, la structure autour du tronc est alors desserrée pour qu’il continue à grandir », précise Valérie. Les menuisiers qui réalisent le mobilier intérieur s’adonnent au joie de la création et laissent s’exprimer leurs âmes d’enfant : les portes sculptées, les lits suspendus, les totems, etc.
Tout est arrondi et épouse la forme de la cabane elle-même circulaire. Chaque cabane respire la douceur de vivre. Le confort est certain mais spartiate. Ne cherchez pas l’interrupteur, vous serez éclairés à la bougie. Les toilettes sèches, bien sûr, sont installées dans une cabane attenante. Après la visite, une unique envie nous taraude, profitez de la terrasse et à la nuit tombée se glisser sous la couette molletonnée. Au petit matin, c’est un enchantement. Le chant des oiseaux, une vue imprenable, la sensation d’être seul au monde, connecté avec la simplicité de la nature. Mais les émotions, ça creuse. Un petit regard en bas, le petit déj’ vous attend au pied de votre arbre. Attaché à un mousqueton, il vous suffira de le hisser sur la plateforme. Bon appétit !
« Au départ personne n’y croyait » s’amuse Arnaud, « mais comme c’est un rêve de gosse ancré en chacun de nous, on a envie de le vivre jusqu’au bout. » Fort de son succès, plus de cent cabanes issues de ce concept peuplent désormais les arbres de France. Votre nid pour l’été ?