Irak, la ministre des Femmes contre les femmes

Irak, la ministre des Femmes contre les femmes

Irak, la ministre des Femmes contre les femmes

Irak, la ministre des Femmes contre les femmes

10 février 2012

En Irak, la ministre des Femmes s'est déclarée contre l'égalité des sexes. Ironique !

Depuis le retrait des troupes américaines d’Irak, laissant un joli bazar derrière eux, que se passe-t-il donc dans le pays ? Côté égalité des sexes et droits des femmes, c’est pas encore ça. Le personnel féminin du gouvernement est depuis peu soumis à des règles vestimentaires strictes, édictées par le Haut Comité pour la promotion de la femme. Et c’est là que l’ironie commence.
Finie la mini-jupe ! Le pantalon serré, on oublie. De même qu’une jupe qui pourrait, au hasard d’un geste quotidien, laisser deviner les formes du corps. Les chaussures osées « non conformes à la pudeur » au placard ! Avec les chemisiers bling-bling aux couleurs criardes. Difficile d’imaginer qu’une chaussure puisse être non conforme à la pudeur…

Qui donc nous a pondu ce brillant code vestimentaire ? Ibtihal Al-Zaidi. Ce nom ne vous dit rien ? Cette femme, présidente du comité pudibond, n’est autre que la ministre d’Etat pour la Femme ! La prude a accompagné la décision d’un discours non moins brillant : « Je suis contre l’égalité, a déclaré la ministre irakienne, car la femme perdrait beaucoup si elle était l’égale de l’homme. Je suis pour la tutelle de l’homme sur la femme. Moi-même, en tant que ministre, je continue d’informer mon mari de l’endroit où je vais chaque fois que je quitte la maison. Cela ne porte pas préjudice à la femme, au contraire. Cela lui donne une place importante au sein de la famille. Mon mari doit savoir où je vais. Cela n’est pas en contradiction avec mon statut de ministre. »

La mesure, relayée par Courrier International, fait évidemment bondir chez les féministes. « Chaque matin, en entrant dans les ministères, les employées seront scrutées de haut en bas par des fonctionnaires qui prendront tout leur temps pour se rincer l’œil – au nom des directives ministérielles. Personne ne pourra leur dire que c’est du harcèlement », commente la journaliste Afrah Chouqi.
Ibtihal Al-Zaidi, ministre d’Etat pour la soumission de la Femme et présidente du Haut Comité pour la régression de la femme ferait bien de revoir sa copie.