« Gérard de l’acteur, on espère que tu l’aimes bien, parce que t’es parti pour voir sa gueule partout pendant les trente prochaines années ». Celui-ci est allé à Jean Dujardin pour sa prestation dans The Artist. Un autre, celui du « film en costumes qui s’est pris une veste » a fini entre les mains de Vincent Cassel, dont il se serait bien passé, pour Le Moine.

Lundi 14 mai se tenait au théâtre Michel à Paris la septième cérémonie des Gérard, institution drôle et vacharde qui récompense le pire du cinéma français. Judith Godrèche et Jean Reno ont raflé le « Gérard du désespoir féminin et masculin », la première pour Low Cost, le deuxième pour Comme un chef.
Des intitulés peu communs donc, pour des prix de cinéma satiriques et parodiques et une soirée potache animée par trois gouailleurs, Arnaud Demanche, Frédéric Royer et Stéphane Rose.

Anna Mouglalis ne dira pas le contraire. La voici lauréate du « Gérard de l’actrice qui ferait mieux d’arrêter de se la jouer et d’apprendre à jouer » pour sa prestation dans Chez Gino. Intouchables ne repart pas bredouille et repart avec le « Gérard du film avec des malades, des handicapés, des béquilles, des brancards, des fauteuils roulants, de l’Actifed, du Voltarène, du Primpéran, des bilans sanguins, des feuilles de remboursement, des courbes de température et des plateaux repas avec de la macédoine tiède. Et un petit suisse ». La Guerre est déclarée était à deux doigts de le coiffer au poteau !

« Gérard du film qui n’existe pas. Encore, » le bien nommé Tous coupables, de Mathieu Kassovitz, avec Mathieu Kasovitz.
Le trophée ? Un parpaing doré de 5 kg qu’aucun des lauréats n’est venu chercher. Jean-Paul Rouve, Arielle Dombasle, Jean-Pierre Bacri, Pierre Arditi, Florence Foresti, Jamel Debbouze, Kad Merad… personne. Même pas Fred Testot pour le « Gérard du membre de duo qui l’a dans le cul ».

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