Fukushima, Fukushima, Fuku… shima. Ca vous dit quelque chose ? Oh, rassurez-vous, rien de grave, docteur. C’est à l’autre bout de la planète. Loin de nous. On en a bien parlé à un moment, c’était le 11 mars 2011. Pour des broutilles : juste un séisme et un tsunami. Et une centrale nucléaire accidentée. Des milliers de morts et de déplacés. Pas de quoi s’inquiéter, vous voyez. D’ailleurs, cette ville du Japon n’était même plus dans l’actualité ces dernières semaines, c’est donc que tout s’arrange, probablement.
Et bien, non ! Figurez-vous que la compagnie Tepco (Tokyo Electric Power) vient de faire part de ses craintes concernant une éventuelle réaction de fission nucléaire, à l’intérieur du réacteur 2. Alors précisément que l’objectif de Tepco, depuis l’accident, est d’empêcher toute réaction en refroidissant les réacteurs endommagés (trois sur six). Oui mais voilà, la découverte – en faible quantité, certes – de gaz xénon 133 et 135 dans ce réacteur n’est absolument pas normale. L’opérateur de la centrale a indiqué, ce mercredi, avoir pris des mesures de précaution en injectant, dans la nuit de mardi à mercredi, dix tonnes d’un mélange d’eau et d’acide borique visant à absorber les neutrons.
Sept mois après la catastrophe, alors que Tepco s’active pour refroidir et décontaminer le site, la situation semble bien mal maitrisée. Et Fukushima n’est pas prêt de sortir de l’actualité…