La série Les Experts fait des émules. Dimanche 10 juin, la municipalité de Jérusalem a annoncé sa volonté de lutter contre les déjections canines avec un nouveau projet pilote, en répertoriant l’ADN des chiens de la ville. Le but : forcer leurs propriétaires à ramasser les excréments de leur animal de compagnie.
Comment ça marche ? Dans un premier temps, la municipalité israélienne entend établir une banque de données ADN de tous les chiens de la cité, en prélevant des échantillons de salive sur chacun d’eux.
La seconde étape, elle, sera conduite par un laboratoire spécial. Sa mission : réaliser des analyses sur les crottes ramassées çà et là et comparer les résultats aux différents profils enregistrés.
Pourquoi en arrive-t-on à cette extrémité ? Il y a deux raisons : tout d’abord,la ville sainte compte beaucoup de chiens (11 000 sont officiellement enregistrés par la municipalité de Jérusalem). Ensuite, il semble très difficile de faire respecter la réglementation en vigueur. Un manque de civisme qui a une conséquence lourde et odorante, la crotte de chien jalonne la ville.
Pour punir ceux qui contreviennent aux normes d’hygiène publique, les forces de l’ordre doivent attraper les fautifs la main dans le sac qui justement n’est pas dans le sac à crottes. Mais impossible de poster un agent derrière les 11 000 arrière-trains que compte la ville. Convaincre le crotteur de sa culpabilité en le confrontant au test ADN semble désormais être la seule option.
Avec ce projet de fichage, le vent pourrait cependant tourner. Selon le quotidien Haaretz, la municipalité a d’ores et déjà annoncé qu’une amende de 750 shekels (154 euros) devrait frapper les propriétaires de chien qui souillent la ville Sainte. De quoi largement rembourser les 150 shekels du test ADN.