Les étudiants délaissent la capote

Les étudiants délaissent la capote

Les étudiants délaissent la capote

Les étudiants délaissent la capote

13 février 2012

La dernière étude sur l'état de santé des étudiants montre clairement une baisse de vigilance des étudiants de sexe masculin concernant l'usage du préservatif.

Les étudiants, peu concernés par la contraception et la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) ? C’est ce qui ressort de l’étude, publiée ce lundi, par l’Union nationale des mutuelles étudiantes régionales (USEM), à propos de l’état de santé des étudiants. Les chiffres sont là : une fois entrés dans la vie étudiante, seulement 68 % des 18-25 ans affirment avoir recours au préservatif… alors qu’ils étaient 90 % lors de leur premier rapport sexuel. Une tendance dans la lignée d’une autre enquête rendue publique en septembre 2011.

Ce n’est pas tout : selon l’USEM, les étudiants de sexe masculin semblent beaucoup moins vigilants, puisque seulement 61 % s’assurent de l’utilisation d’un contraceptif lors de leurs relations sexuelles (contre 73 % chez les jeunes femmes).

La contraception ne serait donc plus un reflexe chez les 18-25 ans fréquentant la Fac. Si le désintérêt des étudiants est manifeste, chez les étudiantes, en revanche, on tente de rester vigilant : 36 % des jeunes femmes interrogées affirment avoir eu recours à une contraception d’urgence (accident de préservatif, oubli de pilule, etc.). Par ailleurs, 3 % des étudiantes ont déjà eu recours à une interruption volontaire de grossesse.

Peu rassurant non plus, le pourcentage d’étudiantes (32 %) ayant déjà renoncé à une consultation chez un professionnel de santé pour un bilan gynécologique, qu’elle qu’en soit la raison (peur de l’examen, délais d’attente, tarif trop élevé…). Des chiffres inquiétants qui font dire à Cédric Chevalier, Président de l’USEM, qu’il faut agir vite. « Il est indispensable d’offrir aux jeunes femmes un diagnostic contraception personnalisé afin de garantir une bonne observance de la contraception et de limiter les échecs contraceptifs. C’est en partie pour cela que l’USEM milite auprès des pouvoirs publics pour la création d’un bilan gynécologique pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie. »