En Chine, on ne badine pas avec ses vieux. Surtout quand il s’agit de ses parents. La semaine dernière, le Congrès national du peuple chinois a approuvé un amendement obligeant les enfants à prendre soin de leurs vieux parents, faute de quoi, ces derniers pourront saisir la justice. On ne sait pas toutefois quelles sanctions pourraient être prises contre l’ingrat gamin.
Si les autorités chinoises haussent le ton à ce sujet, c’est parce que le pays est plus que jamais en plein papy boom… et que les jeunes générations ne sont pas forcément à la hauteur des attentes des plus anciens. Selon un récent sondage relayé par le site LePoint.fr, 11,9 % des Chinois interrogés déclaraient ne pas avoir rendu visite à leurs parents depuis des années, et 33,4 %, ne revenir à la maison qu’une fois par an.
D’où l’adoption de l’amendement « visite aux parents », qui devra être rendue « souvent », voté dans le cadre d’une loi pour la protection des personnes âgées. Amendement qui affirme la volonté du gouvernement de trouver des solutions au problème « vieux ». Et qui est voté quelques semaines après que l’histoire d’une grand-mère de 90 ans abandonnée à son triste sort sur la paillasse d’une porcherie, a ému Weibo, réseau social très populaire en Chine.
Si l’on en croit l’International Business Times, cette situation est une des conséquences indirectes de la politique de l’enfant unique. Un fils unique peut se retrouver en effet très souvent responsable de ses parents et de ses grands-parents, une charge financière non négligeable. Et les choses ne vont pas s’arranger : selon le Comité chinois du vieillissement, un tiers de la population aura 60 ans et plus en 2053. Pauvre enfant !