Finalement, la reconnaissance, c’est peut-être ça, voir son nom donné à une espèce. Qui plus est si cette espèce est un parasite ! C’est ce qui vient d’arriver à feu Bob Marley, le roi du reggae, mort et énterré depuis 1981. Le Gnathia marleyi est un petit crustacé parasite. Il vit dans les récifs coraliens et se nourrit de son hôte, l’aspirant de l’extérieur. Voilà, Bob Marley, maintenant, c’est aussi ça.
Sans honte, ni aucun embarras, le scientifique qui a eu cette brillante idée, Paul Sikkel, déclare au Guardian : « J’ai choisi pour cette espèce, qui est une véritable merveille de la nature, le nom de Marley. Ceci en raison de mon respect et mon admiration pour sa musique. » Ben oui, pour quelle autre raison peut-on baptiser un parasite du nom d’une personne ?
« En plus cette espèce se trouve exclusivement aux Caraïbes, comme Marley », poursuit ce spécialiste en biologie marine de l’université de l’Arkansas, sans honte ni embarras.
Le jeune Gnathia marleyi, suceur de sang, se cache parmi les algues et les éponges de mer et attend sa proie. Il attend patiemment. Puis, agile et rapide, il attaque par surprise le poisson dont il se nourrira jusqu’à l’âge adulte. Là, il ne mange plus, vit encore deux à trois semaines avant de mourir. Vie et mort du Gnathia marleyi, le parasite qui s’appelait comme Bob Marley.
Ils ne sont que trois dans le monde à avoir donné leur nom à une espèce. Elvis Presley est un spécimen de guêpe. Barack Obama est le nom d’un lichen. Et maintenant Bob, le parasite.