Le groupe a été lancé sur Facebook le 4 février dernier et compte, ce 9 février, 2 523 membres. C’est le 115 du particulier, dont France TV Info racontait la genèse mercredi 8 février. Températures polaires, centres d’accueil saturés. Deux hommes ont eu l’idée de créer un réseau de soutien au Samu social. Cedric Lebert et Brann de Senon se sont eux-mêmes rencontrés sur Facebook.

Au départ de cette démarche, un constat qui leur semble être un manque réel : l’absence « de volontaires particuliers dans les fichiers du Samu social. » « Le 115 du particulier n’a pas la prétention de se substituer aux travailleurs sociaux, ni même aux associations, mais de proposer et de réfléchir à « un coup de main » supplémentaire », peut-on lire sur la page Facebook.

Le groupe veut mettre en relation des personnes SDF qui cherchent une solution temporaire avec des volontaires prêts à offrir un canapé ou un lit. Comment les SDF auront-ils accès aux offres ? Les fondateurs ne s’inquiètent pas. D’après eux, ils ont des téléphones portables perfectionnés. Et pour les volontaires ? Les demandes affluent spontanément sur le mur du groupe. Ils ne peuvent proposer qu’« hébergements, couvertures, vêtements, douche, nourriture… (…) pas d’argent ! 
Que du concret !
 Ainsi, pas de doute sur la destination des dons ! »

A ce jour, seul un SDF a été placé mercredi soir. Le réseau s’organise. Une priorité : informer les SDF de l’existence du réseau. Sur le mur, les messages pleuvent : on cherche des imprimantes, on encourage à tracter, on appelle à structurer le réseau en secteurs et à informer les commerçants de l’existence du réseau.

Déjà, les travailleurs sociaux ont fait part de leur scepticisme même s’ils saluent la démarche solidaire. « Travailleur social, c’est un métier », commente Sylvie Guichard, directrice des missions sociales de la Fondation Abbé-Pierre, auprès de France TV Info. Comment prendre en charge certaines personnes ? Comment les accompagner ? En sommes-nous tous capables ?