L’histoire se répète, inlassablement. Si vous vous demandiez ce qu’est devenue Sotchi, la petite station balnéaire russe qui a accueilli les jeux olympiques et paralympiques à l’hiver 2014, il suffit (malheureusement) de regarder ce que sont devenus nombre de sites olympiques après les jeux pour avoir une idée.
Eh oui. À peine deux mois après les JO, Sotchi est à l’abandon. Un abandon qui avait déjà largement commencé après le départ des caméras et des sportifs ; le 22 mars dernier, le photographe Alexander Valov publiait sur son blog une série de clichés accablants intitulée "Мертвый город" [Mertvyy gorod], littéralement la ville morte. Tout est dit.
Le village olympique ? Abandonné. Les rues ? Désertées. Les installations sportives ? Délaissées. Même la neige s’est envolée. Sotchi, c’était environ 3.000 athlètes et autant d’accompagnateurs, pour un site à 50 milliards de dollars. Vous avez bien lu. En chiffres, ça donne ça : 50.000.000.000 $. De quoi vous donner le tournis, d’autant plus pour une ville devenue aujourd’hui l’ombre d’elle-même.
Sarajevo, Turin, Pékin, Athènes : la liste des sites olympiques envahis par la rouille est déjà longue. Une liste que Sotchi ne va faire qu’allonger.