Ressortez vos terrariums et lancez vous dans l’élevage d’insectes ! C’est bon pour vous et pour la planète, paraît-il. Et c’est le FAO, la branche de l’ONU chargée de l’alimentation et de l’agriculture qui y incite.
L’organisation a lancé ce lundi 13 mai 2013 un programme pour encourager l’élevage des insectes à grande échelle. Et pourquoi ne pas commencer chez soi ? Exit les pots sur le balcon où tentent de pousser fraises, tomates cerises et plantes aromatiques, avec plus ou moins de succès, et bienvenue terrariums plein de grillons ?
La France en retard
Environ deux millards d’êtres humains dans le monde consomment des insectes de façon plus ou moins régulière. On en trouve sur les marchés thaïlandais, mais aussi en Chine. En France, les consommateurs sont marginaux. Mais, la tendance émerge peu à peu. Et gagne en visibilité. Un restaurateur étoilé niçois s’est offert un bon coup de pub’ mi-avril pour être le premier à proposer en France un menu aux insectes, de l’entrée au dessert.
Pourquoi les regards se tournent vers eux (les insectes, hein, pas les restaurateurs étoilés) ? Ils seraient délicieux, et surtout très nutritifs. Sur son site web, la FAO assure que ces derniers “fournissent des protéines et des nutriments de haute qualité”, et qu’ils sont riches en vitamines et minéraux de toutes sortes. Cent-soixante vers de farine, ou une quarantaine de grillons, apporteraient l’équivalent en protéines d’un steak de 100 grammes. Côté goût, tout dépend de la cuisson et de l’assaisonnement. Le grillon, un des plus consommés, aurait un petit goût de noisette.
De surcroît, les insectes sont écolos. 2 kg d’aliments sont nécessaires pour produire un kilo d’insectes. Les bovins, eux, exigent 8 kg de nourriture pour produire 1 kg de viande. D’autre part, ils utilisent moins d’eau et produisent moins de gaz à effet de serre.
La FAO assure qu’élever des insectes n’est pas réservé qu’aux petits producteurs, pas plus qu’il ne s’agit d’une denrée alimentaire “d’urgence”. Au contraire. Pas besoin de posséder de terrain pour se lancer, et leur alimentation peut se faire à partir des déchets organiques comme par exemple les déchets alimentaires.
Alors, prêts à élever des grillons, à portée de main et capables de relever n’importe laquelle de vos salades et omelettes ?