Nous adorons jouer dans cette formation acoustique, sans micro, avec nos amplis minuscules et le cajon. Ca devient systématique : dès que nous jouons quelque part, nous nous chauffons dans la rue dans ce format mobile. Un concert improvisé ne doit pas être un mauvais concert, il y a forcément une spontanéité et un effet de surprise que la scène ne peut reproduire. Et puis, ça nous donne un son brut et énergique qu’on retrouve dans un de nos albums cultes, le premier album de Violent Femmes.
Les explications de Odran Trümmel
Rabid Dogs :
Sur Down Louishill, mon premier album, j’ai été associé à une scène folk contre laquelle je n’ai rien mais qui ne correspond pas à ma vision des choses. Même lorsque je suis en solo avec ma guitare, j’aspire à de la fantaisie plus qu’à une forme de minimalisme pieu qu’on retrouve souvent chez les « songwriters » folk. Ce morceau encore plus que les autres met les choses au clair à ce niveau là. Cette chanson est un collage totalement assumé, sa vocation est d’être fun comme le montre d’ailleurs clairement le clip. Le genre de morceau qu’on ne se lassera probablement jamais de jouer en live, avec son intro de mandoline, sa ligne de basse omniprésente, ses voix suraiguës.
Autre atout, je lâche pendant quelques minutes les instruments pour pouvoir enfin faire le con dans le public pendant deux minutes d’hommage aux Beastie Boys. Pendant la session, j’ai eu l’idée soudaine de mettre le masque de panda géant, la mascotte du festival Mofo, ce qui ne m’a pas permis de donner la pleine mesure de mes talents de danseur. Nous aimons tellement ce titre que nous avons choisi de sortir un EP en mai à son nom. Holy Phenomenon est le titre secret du morceau rap coincé au milieu.