L’allégorie des mites
Un couple dissonant donc, comme mité, fracturé et troué de l’intérieur, dont les vacances se déroulent de plus en plus mal, et il se passe quelque chose d’étrange : les livres qui entourent Juliette sont dévorés par les mites. Il manque donc des mots dans le roman Les Mites de Constance de Bock, à escient, et si cela peut déstabiliser j’ai trouvé le principe assez rigolo et innovant.
Heureusement, le roman s’accélère et se tend en mode thriller, ce qui fait remonter ma note : le mal-être de Juliette éclate et Pierre révèle tout son potentiel de nuisance. La fin est hélas trop facile : l’allégorie de la mite est poussée jusqu’à son extrême, tout devient chaos, et cela permet d’éviter de trouver une fin à l’histoire…
Je ne connaissais pas les Éditions du Petit Pavé qui m’ont envoyé le livre. L’illustration de la couverture par Romane Beaudouin est magnifique : l’impression de réalité qui se détache du dessin des mites est impressionnante.
Je ne connais pas non plus le premier livre de Constance de Bock (Retour des singes, 2012) qui travaille aux Éditions Amphora, spécialisées dans le sport.