Nouveau page turner choral
« Qu’est-ce que c’était que cette ville dont les habitants détestaient à ce point la littérature ? »
Marie Vingtras revient pour cette rentrée littéraire avec Les âmes féroces. Une jeune fille est retrouvée morte à Mercy, petite ville figée des USA ruraux. Même principe de roman choral que Blizzard, quatre narrateurs pour quatre saisons, le shérif, l’accusé, la meilleure amie, le père. L’histoire s’étoffe et les pièces du puzzle s’emboîtent au fil du récit.
Narrateurs inégaux, fin un poil décevante
Il y a de belles pistes d’histoires dans l’histoire, qui se referment trop vite à mon goût. Une préférence pour Lauren, la shérif, que l’on quitte en restant sur sa faim.
En refermant Les âmes féroces, je suis mitigée. L’ambiance délétère de la ville est extrêmement bien rendue. L’architecture du roman tient la route. Elle souffre cependant d’un manque de rythme, de quelques longueurs, de personnages inégaux qui verse vite dans la caricature, et d’une fin un peu décevante.
En résumé, un livre qui manque un peu d’exigence. Un moment agréable mais voué à l’oubli. Les âmes féroces viennent pourtant de recevoir le prix du Roman FNAC 2024 !
> Les âmes féroces de Marie Vingtras, 272 pages, Éditions de l’Olivier, 2024