Ni homme, ni femme. Mardi 1er avril, et ce n’est pas un poisson d’avril, l’Australie a officiellement reconnu le “troisième sexe”. La Haute Cour, soit la plus haute juridiction du pays, a décidé qu’une personne pouvait être reconnue par l’état-civil comme de « genre neutre ».
En juin dernier, le pays avait déjà instauré une nouvelle nomenclature sur ses documents officiels et permettait de choisir entre homme, femme ou trans-genre.
La décision des juges intervient suite à la bataille menée par Norrie May-Welby, un transexuel australien qui devient, à 52 ans, la première personne “neutre” du monde. Et ce, après un longue bataille administrative. Norrie est né homme, et a subi une intervention chirurgicale pour changer de sexe, en 1989. Mais l’opération a échoué à mettre un terme à l’ambiguïté qu’il ressentait sur son identité sexuelle. Norrie réclamait alors la création d’une catégorie supplémentaire pour « genre neutre ».
Après une première victoire en 2010, où le registre d’état civil de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud avait accepté de l’enregistrer sous la catégorie « genre non spécifique », la décision avait finalement été revue et annulée. Après plusieurs recours, Norrie a enfin obtenu gain de cause.
Comme le souligne bfmtv.com, qui rapporte l’information, pour être reconnu de genre neutre, il faudra se soumettre à un test médical.
L’Australie n’est pas le premier pays à s’embarquer sur la voie du troisième sexe, comme le souligne Le Parisien. En juin 2013, le Népal a ordonné d’ajouter une catégorie ”transgenre” aux passeports. Auparavant, le Portugal, la Grande-Bretagne et l’Uruguay avaient pris des décisions similaires. L’Allemagne et le Népal autorisent leurs ressortissants à inscrire un X dans la case “sexe”. Et en novembre dernier, l’Allemagne a autorisé que les bébés nés sans être clairement identifiés comme garçon ou fille puissent être enregistrés sans indication de sexe. Une première en Europe.