Des lettres venues d’Australie, du Japon, d’Italie ou encore de France : depuis plus d’un mois, les courriers de protestation adressés au Premier ministre indien se multiplient. Il faut dire que sa dernière idée pour affaiblir la mobilisation des opposants à la centrale nucléaire Kudankalum (Etat du Tamil Nadu) fait couler beaucoup d’encre.
Le pouvoir en place réfléchit effectivement très sérieusement à l’idée de faire appel à l’Institut national de la santé mentale et des neurosciences pour que les antinucléaires locaux lâchent l’affaire.
Le projet, qui mobiliserait des spécialistes de la psychologie sociale, a été révélé par le New Indian Express. Depuis, les militants mais aussi le grand public ne décolèrent pas. Selon eux, outre l’idée saugrenue de soigner cette bande d’azimutés opposée à l’implantation de la centrale, d’autres probèmes bien plus importants et graves devraient être pris à bras le corps par le gouvernement indien.
A l’image de l’amiral Ramdas, ancien chef d’état-major de la Marine, pour qui une telle idée traduit « une désorientation totale et une incapacité à gérer la situation de la part de toutes les branches du gouvernement ». C’est en tout cas ce qu’il assure dans une lettre au gouvernement évoquée par Courrier International.
Pour l’heure, aucune date de lancement n’a été arrêtée pour ce projet. Vu l’ampleur de la polémique que suscite son annonce, on voit mal quand il pourrait commencer.