L’élection présidentielle, c’est avant tout l’élection d’une personnalité. Partant de ce constat, le candidat socialiste prend doucement ses marques avec son parti… Et avec les accords que ce dernier a d’ores et déjà signés.
En jeu ? L’image du candidat François Hollande, accusé de mollesse et de manque de personnalité par ses adversaires, sa combativité mise en cause et une légitimité acquise lors des primaires, mais peu à peu bousculée par les alliés du Parti socialiste. « Je ne suis pas le candidat d’un parti, je suis le candidat déjà devant les Français », déclarait-il hier, indiquant son indépendance vis-à-vis de l’appareil du PS et des alliés de celui-ci.
On peut y voir un rapprochement avec le centre gauche dont le candidat n’est pas très éloigné idéologiquement, on peut y voir un tacle en direction de Jean-Luc Mélenchon qui décrivait François Hollande en « capitaine de pédalo », ou une réponse à Eva Joly qui, la semaine dernière, affirmait n’être pas certaine de voter PS au second tour… Quoi qu’il en soit, c’est une manière de marquer l’indépendance du candidat, en attendant le programme, prévu pour début 2012.