D’un bord à l’autre

D’un bord à l’autre

D’un bord à l’autre

D’un bord à l’autre

18 avril 2011

Un centre thérapeutique de jour, sur une péniche, pour des patients souffrant de troubles psychiatriques. C'est le rôle de l'Adamant, amarrée à Paris sur la Seine, première structure de ce type en Europe. Elle accueille quotidiennement près de quarante patients, pour faciliter leur retour au domicile et rompre l'isolement après une hospitalisation. Citazine est monté à bord de cet établissement flottant, calme et convivial.

La bibliothèque, un lieu incontournable de l'Adamant, très appréciée par les patients. | Photo Dorothée Duchemin

La péniche est discrète. Rien ne la distingue vraiment de ses voisines. Amarrée au pied de la gare de Lyon, à Paris, l’Adamant est pourtant un lieu original sur la Seine. Ici, des personnes atteintes de troubles psychiatriques viennent pour assurer un suivi, souvent après une hospitalisation. Ce centre de jour – qui dépend du service de psychiatrie de l’hôpital Esquirol de Saint-Maurice (Val-de-Marne) – permet à des patients de trouver une structure d’accueil et éviter un retour brutal et isolé à leur domicile.

Pas d’obligation, ni d’horaires ni de fréquentation, l’établissement flottant est ouvert toute la journée, du lundi au vendredi. Depuis son ouverture en juillet 2010, l’Adamant peut recevoir trente à quarante patients par jour. Sur deux étages et 650 m² au total, la péniche en bois, constituée de larges baies vitrées, offre une spacieuse salle de projection, une bibliothèque bien garnie, un bar convivial, une confortable salle de discussion.

Entre les deux rotondes et une passerelle très appréciée des patients, un lieu de vie agréable où tout est fait pour se sentir bien. Bien loin des hôpitaux de jour classiques, comme celui de Châtelet, l’ancêtre de l’Adamant, situé dans un quartier agité et exposé. Les quais de Seine, un cadre idéal, calme et lumineux pour favoriser la créativité et la communication entre les patients eux-mêmes, et avec l’équipe soignante (psychiatres, infirmiers, éducateurs spécialisés, ergothérapeutes). Citazine est monté à bord pour demander aux patients ce que cette structure flottante, unique en Europe, apportait à leur thérapie.

Une des conditions de la réalisation de ce reportage, fixées par la direction de l’hôpital Esquirol, était de ne pas photographier les patients : aucun visage, aucune partie du corps, même floutée. Stéphane, Catherine, Isabelle, Xavier, Christophe et Yvan ont donc choisi des objets qui les représentent pour nous raconter les moments qu’ils passent sur la péniche.