Copwatch de nouveau dans le viseur de Guéant

Copwatch de nouveau dans le viseur de Guéant

Copwatch de nouveau dans le viseur de Guéant

Copwatch de nouveau dans le viseur de Guéant

7 février 2012

Le ministre de l’Intérieur n'a pas apprécié la réouverture du site qui prétend assurer la surveillance des policiers en France. La justice a de nouveau été saisie pour interdire Copwatch.

Le jeu du chat et de la souris continue entre Claude Guéant et Copwatch Nord-Paris IDF. Lancé une première fois fin septembre 2011, le site qui répertorie, sous forme de trombinoscope, policiers et gendarmes au nom de la lutte contre les « dérives policières » avait été interdit par la justice le 14 octobre dernier, après une intervention du ministre de l’Intérieur. Tenaces et décidés, les créateurs – anonymes – de CopWatch ont fait renaître le site à une adresse (légèrement) différente le 24 janvier : « l’État censure, Copwatch renaît », clamait le site. Une action qui n’a pas été du goût de Claude Guéant, même s’il était pourtant bien occupé à hiérarchiser les civilisations.

A sa demande, le tribunal de grande instance de Paris a été saisi ce mardi pour étudier à nouveau l’opportunité d’interdire l’accès à quatorze pages du site internet. De quoi rassurer également les syndicats de police, très agacés par l’existence d’un tel site diffusant photos et vidéos des forces de l’ordre.

Nouveauté cette fois-ci : la justice va également devoir s’interroger sur le blocage des sites miroirs (au nombre de trente-quatre) qui reprennent les données personnelles diffusées par Copwatch. Une mesure de blocage qui passe, pour le ministre, par la collaboration des fournisseurs d’accès à Internet. Des FAI qui, par la voix de leurs avocats (qui regardent eux vers les hébergeurs et les éditeurs), ont expliqué au juge que mettre en œuvre un tel blocage était vain. La décision du tribunal interviendra dans quelques jours.